Il y a 3 ans, Grégory Haye a quitté l’industrie pour fabriquer des huiles essentielles de résineux. A Amancey (25), entre cueillette sauvage en forêt et distillation à l’alambic, l’ancien ingénieur a trouvé son équilibre.
« Douces, rondes, complexes. C’est comme si elles avaient un ou deux ans d’âge ». Quand Grégory Haye décrit les huiles essentielles de résineux qu’il fabrique, on croirait entendre un viticulteur parler de sa dernière cuvée. C’est dire tout le soin que le créateur de l’entreprise Aromacomtois met à distiller, depuis 2017, aiguilles de sapin, d’épicéa ou de pin sylvestre dans son local d’Amancey (Doubs), sur le premier plateau du Jura.
Pourtant, rien ne destinait le quadragénaire à passer ses journées dans les forêts alentours, des fagots de branches de résineux sur le dos. « Je suis ingénieur en optique électronique. J’ai travaillé pendant une vingtaine d’années dans l’industrie, explique Grégory Haye. J’y ai vécu de très bons moments, jusqu’à ce que le profit devienne le nerf de la guerre, au détriment de l’homme et de la nature. Ce n’était plus en adéquation avec mes valeurs. Je voulais reprendre ma liberté. » Il tâtonne quelques mois avant de définir les contours de cette nouvelle vie qu’il envisage dehors, au contact de la nature. Il finit par « atterrir » au centre de formation agricole de Montmorot (Jura) où il suit une formation sur les plantes aromatiques : « la production d’huiles essentielles de résineux n’existait pas à l’époque dans le massif du Jura ».
Il s’associe alors avec deux amis Olivier Tissot, un pharmacien spécialisé dans l’aromathérapie, et Pierre Gavignon, un chef d’entreprise. Avec ce dernier, il met au point un alambic sur mesure et innovant qui permet aux huiles essentielles de gagner en qualité et en complexité.
Un cercle vertueux
Fidèle à ses principes de simplicité et de respect de l’environnement, Grégory Haye a fait de son activité économique un cercle vertueux. En effet, il valorise des branches, récoltées après les coupes, avec l’accord de l’Office national des forêts (ONF) ou des propriétaires privés. Il en récupère l’huile essentielle, mais aussi les eaux florales qui pourraient lutter contre le mildiou de la vigne. Quant à la matière distillée, elle est destinée au compost ou au paillage. Une production zéro déchet à partir d’un déchet de l’exploitation forestière !
Grégory Haye s’inscrit à 200 % dans une démarche locale et bio : « c’était une évidence, je suis jusqu’au-boutiste dans mes idées ! ».
Ses huiles essentielles et les produits dérivés (sirop, savons, bonbons…) portent la mention Nature et progrès, une marque associative qui s’appuie sur un cahier des charges très exigeant. Logiquement, ses fournisseurs -un sanglier du Haut-Doubs pour ses boîtes en épicéa, une micro-brasserie des Rousses pour la bière aromatisée au sapin- et ses distributeurs sont choisis avec attention. Outre la vente directe au magasin d’Amancey, les produits Aromacomtois sont commercialisés exclusivement dans des petits commerces locaux : « les grandes surfaces, c’est hors de question ! »
3, place de la Mairie - 25330 Amancey
contact@aromacomtois.fr
www.aromacomtois.fr
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