Financée à 95 % par les fonds européens, la nouvelle salle multimodale de radiologie interventionnelle du CHU de Besançon a été inaugurée mardi 13 février 2024.
Mis en service depuis décembre dernier, la nouvelle salle de radiologie du l’hôpital de Besançon a été inaugurée mardi 13 février 2024, en présence de Thierry Gamond-Rius, directeur général de l’établissement et de Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté.
Elle intègre un scanner interventionnel, un arceau d’angiographie et un échographe, dont la combinaison confère au geste chirurgical une précision inégalée. Le nouvel équipement a été intégralement financé dans le cadre des fonds européens (FEDER), gérés par la Région Bourgogne-Franche-Comté, pour un investissement de 1,7 million d’euros :
Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté.Cette salle multimodale fait partie des 10 premières à être installées en France. C’est un grand pas pour les malades.
Le nouveau scanner est équipé d’une couronne de détecteur de 16 centimètres, quand les scanners du marché ne font que 16 centimètres : « Cela veut dire que l’on fait 16 centimètres d’individu en un tiers de seconde, précise le professeur Eric Delabrousse, chef du pôle imagerie du CHU. En imagerie cardiaque, pour citer un exemple, vous recouvrez un cœur en un seul passage. »
Autre avantage : le scanner utilise la technique de l’imagerie interventionnelle dite "mini-invasive" qui permet d'accéder à une cible en profondeur en utilisant les voies naturelles : « On passe dans les artères, en percutané au travers de la peau, sous guidage de l’imagerie : on peut aller au fond d’un foie, au fond d’un utérus, d’une ratte, d’un tube digestif pour aller déposer des molécules de chimiothérapie, de radiothérapie. Tout ça sur un site unique » détaille Eric Delabrousse.
Gérés par la Région, les fonds européens ont permis de faire émerger 42 projets de santé en Bourgogne-Franche-Comté depuis la crise de la COVID-19. Pour un montant de 60,5 millions d’euros, au bénéfice de 12 hôpitaux publics de la région : « Concrètement, on voit à quoi sert l’argent de l’Europe » a conclut Marie-Guite Dufay.
Santé : l’Europe prend le relai
Ça n’est pas le rôle de la Région de financer les projets liés à la santé. C’est une compétence de l’Etat. Néanmoins, la Région peut actionner certains leviers, notamment vis-à-vis de l’Europe. C’est en effet elle qui gère les fonds européens et qui les redistribue en fonction des projets des territoires. Lors de la pandémie de COVID-19, l’Europe a lancé son grand plan de relance REACT EU (Recovery Assistance for Cohesion and the Territories of Europe).
Huit projets du CHU de Besançon ont pu en bénéficier. En sus de la salle multimodale de radiologie interventionnelle, l’Europe a également financé un scanner spectral dédié aux urgences (1.3 M€), la réorganisation du bloc opératoire (1.27 M€), l’acquisition de deux salles hybrides de cardiologie (2.9 M€), la modification de la boucle d’air de pneumologie (800 000 €), un robot chirurgical dernière génération (1.86 M€), un système d’autonomisation d’examens de microbiologie (1.2 M€), ainsi qu’une suite neurochirurgicale d’imagerie 3D robotisée (1 M€). Soit huit projets, tous sortis de terre entre 2022 et 2023, pour un montant global de 12 M€.
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