Les élus votent 17 millions d’euros pour améliorer le pouvoir d’achat

Dijon, vendredi 29 mars 2019. Réunis en assemblée plénière pour la première fois de l’année, les conseillers régionaux avaient décidé de poser le problème du pouvoir d’achat sur leur table. Au final, ils ont voté plus de 17 millions d’aides pour améliorer le quotidien des Bourguignons-Francs-Comtois.

A la veille de l’acte 20 des gilets jaunes, les élus de la Région se réunissaient en assemblée plénière, à Dijon. Au menu : des actes concrets pour la transition écologique et la biodiversité, des mesures de soutien à l’emploi, mais surtout, de vraies décisions pour améliorer le pouvoir d’achat des Bourguignons-Francs-Comtois : « Lors de notre dernière assemblée, la crise des gilets jaunes battait son plein, avec son cortège de dérives et de violences, introduisait Marie-Guite Dufay ; trois mois plus tard, la situation s’est apaisée, mais la crise est toujours là, puisque les expressions légitimes autour du pouvoir d’achat et des inégalités n’ont pas encore trouvé de réponses au sein du gouvernement». Les élus régionaux se sont donc emparé du problème, et ont voté durant la journée plus de 17 millions d’euros pour l’amélioration du pouvoir d’achat des habitants

Pouvoir d'achat

Formation professionnelle : la rémunération doublée !
15 millions seront notamment destinés à renforcer les aides régionales pour les stagiaires de la formation professionnelle. « Nous sommes la première région française à aller aussi loin dans les aides » s’est félicitée Océane Charret-Godard, vice-présidente en charge de la formation continue. Les efforts sont en effet exceptionnels, la rémunération de stage étant doublée. Un demandeur d’emploi avec moins de six mois d’activité salariée va voir sa rémunération passer de 350 € à 652 €. 8 600 personnes devraient en bénéficier. L’aide sera complétée par le triplement de la bonification des prises en charge pour les déplacements, et d’une aide forfaitaire à l’entrée en formation de 200 €.

Accentuation de la tarification sociale pour les élèves internes
Les mesures pour améliorer le pouvoir d’achat se sont également répercutées dans les lycées. Les élus ont choisi de cibler leurs aides en direction des lycéens boursiers, en internat. Ils sont 4 800 en Bourgogne-Franche-Comté. La facture du troisième trimestre 2018-2019 va baisser de … 100 €. Le coût pour la Région est estimé à 500 000 €. Autre décision en faveur du pouvoir d’achat : la mise en place d’un ticket mobilité, à compter du 1er mai 2019. Il s’agit d’une aide concrète mensuelle de 30€ par mois, financé à 50/50 par l’employeur et la Région, pour les déplacements domicile-travail en véhicule motorisé. Seuls les salariés qui ne disposent pas de transport en commun pour se rendre sur leur lieu de travail, pourront en bénéficier. Ils devront également justifier d’un aller-retour quotidien de plus de 60km, et gagner l’équivalent de deux SMIC maximum. Coût pour la Région : un million d’euros par an.

 

 

L’assemblée plénière du 29 mars a débuté à 9 h 30, pour se terminer à près de 22 h. Une bonne dizaine d’heures de débats, de prises de paroles, de prises de décisions. Morceaux choisis.

La Région prête à accueillir la future usine de batteries électriques française

Il y a quelques semaines, le Président de la République appelait de ses vœux à la création d’une usine de batteries électriques en France. Message reçu par la Région Bourgogne-Franche-Comté ! Un courrier a été remis à madame Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’économie et des finances, en visite sur notre territoire fin mars. Courrier qui a fait l’unanimité des élus, et qui revendique la localisation de cette usine, en Nord-Franche-Comté : « au nom de notre histoire automobile, au nom de notre écosystème d’innovation, au nom de nos compétences et dans le cadre d’une stratégie de reconquête de la valeur ajoutée pour la filière automobile de demain » a précisé Marie-Guite Dufay.

Inquiétudes du côté de General Electric
C’est l’inquiétude à Belfort. L’usine de production de turbines à gaz General Electric tourne au ralenti : « On ne sait rien. C’est l’opacité totale, s’inquiète Marie-Guite Dufay. Je vais rencontrer les sous-traitants et les organisations intersyndicales de General Electric ces prochains jours. Il faudra trouver des solutions. » General Electric s'était pourtant engagée à créer un millier d'emplois nets en France après avoir acquis la branche énergie d'Alstom en 2015. Avec seulement 25 embauches nettes sur les 1 000 initialement promises, le compte n'y est pas et, pour cela, General Electric (GE) devra passer à la caisse. Elle devra en effet abonder un fonds de réindustrialisation doté de 50 millions d'euros : « La Région sera vigilante à ce que les sommes soient dues » a insisté Marie-Guite Dufay.

Emploi

Les élus vent debout pour conserver la desserte TGV Lyria, vitale pour la région
La Région ne lâchera rien. « Sans aucune concertation préalable, on nous annonce la perte d’une desserte TGV Lyria et le début du contournement de notre région, par Genève et Bourg-en-Bresse, a indiqué Marie-Guite Dufay. Nous exigeons, à minima, un moratoire sur cette décision afin que du temps soit pris pour trouver une solution qui convienne et à l’opérateur et à notre territoire, dans toutes ses composantes, voisins suisses, Massif du Jura, Dole, Dijon. » La Présidente a même laissé entendre qu’une grosse manifestation des élus pourrait s’organiser au printemps si rien ne bouge : « On ira jusqu’à bloquer les voies s’il le faut ».

206 millions d’euros pour acquérir 16 rames de train Régiolis
« Financièrement, c’est sans doute la décision la plus lourde que nous avons à prendre de notre mandat », a indiqué Marie-Guite Dufay. Les élus avaient en effet à  approuver la commande de 16 rames Régiolis à la société Alstom. Ils remplaceront les trains corail en fin de vie d’ici 2023, en service entre Paris, Dijon et Lyon. Coût global de cette acquisition : 206,33 millions d’euros. Adopté !

Un parc national en Bourgogne-Franche-Comté ?
De vastes forêts feuillues, des sources et des rivières, des paysages préservés, des activités économiques liées étroitement aux ressources locales…  Le parc des forêts de Champagne et Bourgogne est bien parti pour devenir le 11e parc national français, le premier au Nord de la France ! Il s’agit pour l’heure de déterminer la localisation de son futur siège. La Région pousse pour que celui-ci se fasse au  lycée agricole la Barotte, à Châtillon-sur-Seine (21). Réponse dans quelques semaines …

Une AOC pour le Bois du Jura
Les professionnels attendaient cette distinction depuis près de 15 ans. Sur proposition de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), le bois de sapin et d’épicéa du Jura vient d'obtenir l'homologation d'Appellation d’Origine Contrôlé (AOC) par arrêté ministériel. « C’est une issue qui fait du bien à la notoriété de notre Région et à l’économie forestière » s’est félicitée Marie-Guite Dufay, tandis que Sylvain Mathieu, vice-président en charge du bois, de la forêt et de la montagne, verrait bien le chêne de Bourgogne sur la liste des futurs candidats à l’AOC.

Création d’une agence régionale de la biodiversité
Les élus ont approuvé la création d’une Agence Régionale de la Biodiversité (ARB). Dotée de 150 000 € de budget de fonctionnement annuel, elle sera basée à Besançon, la toute nouvelle capitale française de la biodiversité : « un nouvel outil qui permettra de démultiplier sur le territoire la prise en compte de la biodiversité et d’apporter des solutions coordonnées et concrètes » s’est réjoui Stéphane Woynaroski, conseiller délégué à l’Agenda 21, à la biodiversité et aux parcs.

Biodiversité

Le savoir-faire horloger bientôt à l’UNESCO ?
La Suisse et la France ont déposé lundi 25 mars un dossier de candidature à l’UNESCO pour faire reconnaître les savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d'art. Le Grand Besançon et le Pays Horloger du Haut-Doubs figurent dans le dossier. Réponse de l'Unesco fin 2020. Question de temps, les horlogers vont devoir patienter...

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Article du 01/04/2019 11:32, modifié le 03/04/2019 11:34

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