Région viticole par excellence, la Bourgogne-Franche-Comté dispose d’atouts indéniables et pourrait devenir la région leader de l’œnotourisme en France. C’est en tous cas l’objectif du schéma régional de l’œnotourisme 2021-2030, adopté en assemblée plénière le 11 décembre 2020. Rencontre avec Nathalie Auvolat, fondatrice de l’agence SWT Event, spécialisée dans le voyage sur mesure autour du vin, en Bourgogne.
Nathalie Auvolat, vous avez pris connaissance du schéma régional de l’œnotourisme de la région Bourgogne-Franche-Comté. Comment jugez-vous la démarche ?
Ce schéma peut être un vrai levier, un tremplin pour développer l’œnotourisme dans notre région. Il y a une très forte demande, notamment de la clientèle étrangère. Je travaille à 90 % avec les Etats-Unis. On est plutôt sur du CSP ++ qui vient pour le vin bien sûr, mais aussi pour la culture française, la gastronomie. La Bourgogne se situe au 4ème rang national en termes de parts de marchés* dans le domaine de l’œnotourisme. Ce schéma peut la faire passer en tête.
Quels sont les points forts de notre région ?
La réputation des vins de Bourgogne, bien sûr, mais aussi un large choix de domaines familiaux. C’est important car mes clients veulent rencontrer des vignerons, pas des commerciaux. Autour, on a une belle offre en matière de restauration, étoilée mais aussi bistronomique. On a également de belles activités de complément : montgolfières, spas… Et une culture très riche. La visite des hospices de Beaune est un passage obligé.
Et à l’inverse, quelles sont les carences ?
Le gros point noir, c’est l’offre hôtelière. Hors Beaune, on a très peu de 5 étoiles. Dans le chablisien ou dans le sud Bourgogne, c’est très compliqué de trouver des logements très haut de gamme. Il y a aussi toute une culture de l’accueil à acquérir pour les vignerons ou certains professionnels du tourisme. Certains domaines sont fermés au public de novembre à mars ! On doit cultiver une saisonnalité d’hiver, car notre clientèle cherche à voyager hors périodes d’affluence.
Le schéma peut-il justement gommer tous ces défauts ?
Sans doute pas tous, mais j’ai vu beaucoup de positif. Le plan de formation à destination des vignerons me semble très intéressant. Qu’ils soient formés sur la qualité de l’accueil, sur la posture, pour mieux parler anglais … J’ai aussi noté le développement de services, comme la conciergerie : sur certains secteurs, on a de belles prestations d’hébergement, mais pas les services qui vont avec. Ça peut venir pallier ce manque. Je trouve également que l’idée de développer une politique de nouveaux événements autour du vin est intéressante. On a tout pour réussir, reste à mieux travailler ensemble.
*La Bourgogne pèse 16,2 % de parts de marché (Bordeaux 18 %, Champagne 17,2 %, Alsace 16,9 %, vignoble du Jura 2,4 %)
Patrick Ayache, vice-président de la Région en charge du tourismeViser l’excellence
Au travers de ce schéma, la Bourgogne-Franche-Comté veut devenir la région leader de l’œnotourisme en France. Non par la quantité des visiteurs accueillis, mais par la qualité des expériences œnotouristiques qui leur seront proposées. Nous souhaitons impulser un œnotourisme à impacts positifs où l’excellence sera le maître mot, que ce soit dans les offres à proposer, la qualité de services, mais aussi dans la manière de travailler au quotidien entre institutions et professionnels, ou dans la manière de faire du design et de la promotion des offres. La Région doit devenir un exemple, une référence reconnue à la fois par les touristes, ainsi que par l’écosystème de l’œnotourisme en France.
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