Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, était en déplacement, ce mercredi 13 décembre, à Dijon, pour lancer la COP régionale.
Alors que vient de s’achever la COP 28 de Dubaï par un accord historique entre les pays pour abandonner les combustibles fossiles, l’Etat et la Région Bourgogne-Franche-Comté lançaient mercredi 13 décembre 2023 leur propre COnférence des Parties (COP). Chargée de faire converger travaux nationaux et remontées des territoires, cette COP régionale devra déboucher d'ici à l'été 2024 sur une feuille de route régionale avec des objectifs et des actions concrètes.
« Faire davantage en 7 ans que ce que nous avons fait ces 33 dernières années »
« Enfin ! » s’est exclamée Marie-Guite Dufay, en ouverture de séance. Devant le ministre de la transition écologique Christophe Béchu, la Présidente de Région (A lire : son interview complète ici) n’a pas caché son enthousiasme à l’idée de « travailler main dans la main » avec l’Etat sur la planification écologique. La COP va poursuivre trois grands objectifs : la réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, la préservation et la restauration de la biodiversité, l’adaptation au réchauffement climatique. « On doit faire davantage en 7 ans que ce que nous avons fait ces 33 dernières années » a prévenu Christophe Béchu. Le ministre veut aller vite : « Il faut que l’Etat se bouge et accélère. Il faut que les collectivités territoriales s’alignent et accélèrent ; et il faut que les citoyens eux même prennent conscience et accélèrent. »
Christophe Béchu a brossé le portrait d’une région Bourgogne-Franche-Comté qui va devoir s’adapter : « les projections prévoient une température moyenne annuelle de +3,5 °C pour 2100. C’est approximativement la différence entre Carcassonne et Dijon. » Il pleuvra davantage en hiver (+23 %), mais moins en été (-17%).
La COP régionale n’a pas encore travaillé aux solutions à mettre en place pour enrayer le réchauffement climatique. Mais elle sait sur quels leviers elle devra agir en priorité. L’Etat demande à la région de participer à hauteur de 5 % de l’objectif national de réduction des émissions de CO2. Et c’est dans le domaine des transports que la Bourgogne-Franche-Comté devra concentrer ses efforts : elle devra réduire de 3 000 kilos tonnes ses émissions de CO2 liée au transport, tandis que l’industrie (1 763 kilos tonnes), l’agriculture (1 628 kilos tonnes) et le résidentiel (1 235 kilos tonnes) devront suivre le rythme.
Il faudra passer de 596 kilos de production de déchets par an et par habitant à 476 kilos en 2030. Il faudra également diviser par 4 le nombre de résidences chauffées au fioul, passer de 10 % de nos surfaces agricoles classée bio à 21 %, et accélérer le déploiement de véhicules électriques : « sur 1,8 million de véhicules en Bourgogne-Franche-Comté, seuls 20 000 sont électriques, a précisé Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique. Pour que le plan marche, il faut que 10 % du parc soit électrique d’ici 2030 ».
Le diagnostic complet du territoire est attendu cet hiver. L’identification des leviers d’action est programmée pour le printemps 2024, et la finalisation de la feuille de route régionale pour l’horizon 2030 devra être validée à l’été 2024 : « Les enjeux sont trop importants : on n’a pas d’autre choix que d’y arriver » a conclu Marie-Guite Dufay.
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