La Région, l’Etat, l’ADEME et les huit syndicats départementaux d’énergie ont signé une convention de partenariat pour la mise en œuvre de la transition énergétique en Bourgogne-Franche-Comté.
Produire plus d’énergie que l’on en consomme : un vœu pieu ? Pas pour la Région. C’est même un de ses engagements gravé dans le marbre : elle s’est fixée comme objectif de vivre, d’ici 2050, sur un territoire aux énergies 100% renouvelables. Le défi est de taille, mais c’est « l’affaire du siècle, c’est capital et non négociable », comme l’a rappelé Marie-Guite Dufay, vendredi 12 avril. La Présidente de la Région réunissait, à Bligny-sur-Ouche (21), les 8 Présidents des syndicats d’énergie des 8 départements de Bourgogne-Franche-Comté. Ensemble, et aux côtés de l’Etat et de l’ADEME, ils ont signé une convention de partenariat pour la mise en œuvre de la transition énergétique en Bourgogne-Franche-Comté : « Cette convention pose les bases d’un partenariat solide pour les trois ans qui viennent, qui doit permettre de mieux travailler ensemble, de davantage coopérer, et … d’accélérer » a indiqué Marie-Guite Dufay.
« Que les banques puissent proposer des produits adaptés »
Eolien, photovoltaïque, méthanisation, hydroélectricité, biomasse : les syndicats d’énergie se sont spécialisés dans différentes productions d’énergies renouvelables. En Haute-Saône, par exemple, on est prêt à partager son expertise dans la construction de chaufferies biomasse. Après Scey-sur-Saône, Gy et Marnay, une quatrième chaufferie départementale est à l’étude, à Vesoul. Dans la Nièvre, c’est plutôt dans le domaine de l’éclairage que le département innove, avec aujourd’hui 6 000 luminaires LED connectés implantés dans 116 communes nivernaises. Dans l’Yonne, on peut partager son expérience en matière de transformation des déchets en énergie. Dans le Doubs et dans le Territoire de Belfort, c'est plutôt l’installation de bornes pour véhicules électriques et hybrides qui peut être prise en exemple. « Il y a pourtant un problème, nuance Marie-Guite Dufay, c'est qu'il manque de l'argent. Pour aller plus loin, pour faire plus. Les subventions des collectivités ne suffisent pas. Il faut que les acteurs économiques, et notamment les banques, puissent proposer des produits adaptés à ceux qui font des efforts. Sinon, on n'y arrivera pas. » La Présidente organisera dans cette optique, d'ici 6 mois, une conférence des financeurs de la transition énergétique. Pour de nouveau accélérer. Encore et encore.
Bligny-sur-Ouche, l'exemple
Signer une convention sur la transition énergétique à Bligny-sur-Ouche, c’est un peu comme planter des tulipes dans la banlieue d’Amsterdam. La communauté de communes de Pouilly-en Auxois / Bligny-sur-Ouche est l’exemple même de l’engagement dans la transition énergétique. Le territoire produit aujourd’hui deux fois plus d’électricité qu’il n’en consomme. La liste des initiatives est longue, et les signataires de la convention étaient invités à en découvrir deux. D’abord la centrale photovoltaïque de la maison de santé de la commune, qui permet aujourd’hui d’alimenter 15 foyers en électricité. Puis le chantier du futur réseau de chaleur et ses 515 mètres de réseau qui desserviront six bâtiments communaux : « Vous êtes des moteurs pour toute la région, continuez, nous serons toujours à vos côtés ; et un jour, peut-être que nous vous achèterons votre électricité ? » s’est réjouie Marie-Guite Dufay.
Prix Territoria 2024 : la Région fait coup double
Lire l'articleContre vents et marées, la filière hydrogène fait front
Lire l'articleZéro déchet textile : une première en France ?
Lire l'articleUne question, une demande ? Contactez directement nos équipes !
Nous contacter