Première étape du processus d’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux : sur les lignes de l’ouest de la Bourgogne, c’est SNCF Voyageurs qui a été retenu. Concrètement, cette nouvelle organisation va conduire à une augmentation de l’offre de 34 % à sa mise en service en décembre 2026.
Réunis en assemblée plénière à Dijon vendredi 16 mai 2025, les Conseillers régionaux avaient à statuer sur le futur prestataire qui sera chargé de faire fonctionner les trains régionaux à partir de décembre 2026 sur le secteur Bourgogne-Ouest-Nivernais. Un secteur qui comporte les liaisons nord-sud entre Dijon et Mâcon et entre Cosne et Moulins (03), ainsi que les liaisons Est-Ouest entre Chagny et Nevers, entre Montchanin et Paray, et entre Lyon (69) et Moulins (03). Ils ont choisi de retenir la candidature de SNCF Voyageurs, lui attribuant un marché jusqu’en 2034 minimum.
Marie-Guite Dufay, Présidente de la RégionAu terme de la procédure, SNCF Voyageurs a présenté la meilleure offre. Une offre qui améliore très nettement le service proposé aux Bourguignons-Franc-Comtois, avec plus de trains, plus de dessertes, plus d’amplitude et de nouvelles liaisons qui seront créées, conformément au cahier des charges imposé par la Région.
L’ouverture à la concurrence, dont le processus a été entamé en 2022, va en effet permettre d’augmenter de 34 % l’offre ferroviaire qui sera mise en place sur le lot Bourgogne-Ouest-Nivernais.
- Plus de fréquence : jusqu’à + 5 allers/retours par axe
- Plus d’amplitude : jusqu’à 2 heures d’amplitude supplémentaire entre Dijon et Nevers, ou entre Nevers et Cosne
- De nouvelles liaisons directes : Paray-Dijon ; Paray-Chalon ; Nevers-Etang-Chalon ; Cosne-Moulins (03)
- Plus de rapidité : des gains de temps de parcours, de 10 minutes entre Paray et Dijon ; 20 minutes entre Montceau et Chalon ; 10 minutes entre le Creusot et Chalon.
Ces nouvelles mesures permettent d’envisager une hausse de 38 % du nombre de voyageurs dans les trains.
L’ouverture à la concurrence du service ferroviaire régional se poursuivra avec l’ouverture à la concurrence d’un deuxième lot « Paris-Dijon-Lyon ». Sa mise en service est fixée au 9 décembre 2029. Ce lot assure les dessertes intervilles Paris-Dijon-Lyon, Dijon-Lyon, Paris-Dijon, Paris-Laroche-Migennes et la desserte locale Paris – Laroche-Migennes.
Michel Neugnot, vice-président en charge des mobilitésCe découpage en lots nous permet de construire progressivement notre offre. Ce qui compte c’est le résultat : faire plus de trains et mieux de train.
Après le « Paris-Dijon-Lyon », il restera deux derniers lots à ouvrir à la concurrence dans les prochaines années : celui des étoiles de Dijon et de Besançon, et celui du Jura-Pied des Vosges, pour une mise en service en 2033.
Défense : une convention avec l’armée pour que « la Région joue son rôle dans la stratégie de réarmement de l’Etat »

Le Général de Brigade aérienne Arnaud Bourguignon, était présent à l’assemblée plénière, à l’occasion du vote de la convention entre la Région et le ministère des Armées. Après une présentation de ce partenariat par le vice-président à l’économie, Nicolas Soret, le général est venu présenter les engagements de l’Armée en région.
Concrètement, la Convention vise à faciliter l’accès des entreprises de Bourgogne-Franche-Comté aux marchés de la défense. « Ce n’est pas un programme d’actions, mais une invitation à travailler plus et mieux avec vous », a présenté le Général Bourguignon.
Un autre volet de la convention vise à renforcer la cohésion sociale autour des forces armées, par des actions en faveur de l’attractivité de la Région pour les personnels militaires et leurs familles. Un défi d’autant plus important suite à l’annonce du Président Emmanuel Macron en mars dernier : la base aérienne de Luxeuil-les-Bains (70) a été choisie pour accueillir deux escadrons de Rafale nouvelle génération entre 2032 et 2036. Les effectifs de la base (1 100 hommes et femmes, civils et militaires) devraient doubler. La Région s’inscrit en partenariat avec les collectivités du territoire dans la logique d’accueillir au mieux les militaires et leurs familles au cours de cette évolution de la base.
Un soutien réaffirmé à la filière Comté

« C’est un des piliers de notre gastronomie, un morceau de patrimoine, un fromage de qualité qui mérite un débat de qualité ». Dans ses propos liminaires, Marie-Guite Dufay est revenue sur la polémique qui a enflé ces derniers jours autour du Comté, dénonçant l’exploitation par certains médias de « propos isolés d’un militant environnementaliste». La Présidente de Région a tenu à réaffirmer « tout son attachement à la filière Comté, un modèle qui repose sur le partage de la valeur. » Elle a d’ailleurs souligné « la révision récente de son cahier des charges, le plus strict en France d’un point de vue environnemental, qui prévoit notamment de limiter fortement l’apport de fertilisant et de désintensifier la production pour réduire l’impact sur les sols et la biodiversité ». Un constat partagé par l’ensemble de l’Assemblée.
La Région adopte la V2 de son plan vélo
Créé en 2020, le premier plan vélo de la Région a vécu. Sa version 2 (2025-2028) a été adoptée par l’assemblée plénière. Plus opérationnel, ce second volet intègre de nouveaux enjeux comme l’articulation avec les trains et les cars régionaux, mais aussi la place du vélo dans les lycées, l’économie circulaire à travers le vélo de seconde main … Son système de gouvernance a par ailleurs été revu : il va s’appuyer sur la création d’une fédération régionale regroupant la centaine d’associations locales qui agissent aux quatre coins du territoire pour la pratique du vélo. La Région mettra à sa disposition un salarié chargé de coordonner le plan et de centraliser les remontées du terrain.
Télécharger le plan vélo 2 : https://www.bourgognefranchecomte.fr/publications
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