La convention citoyenne pour le climat et la biodiversité, un travail collectif

La Région a lancé en novembre 2023 la convention citoyenne pour le climat et la biodiversité. Cette Convention, qui implique directement un panel représentatif de 50 citoyens tirés au sort, reflétant la diversité des habitants de la région en termes d'âge, de sexe, de profession et de zones géographiques, a pour mission de proposer des pistes, des leviers et des solutions face au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité. C’est un exercice collectif et démocratique qui permettra aux citoyens de nourrir les politiques publiques régionales.

démocratie participative

transition écologique

Convention citoyenne pour le climat et la biodiversité, novembre 2023 - Photo Christophe Bidal

Comment mieux produire, mieux se déplacer, mieux se loger, mieux se nourrir, mieux consommer, mieux gérer les ressources naturelles ? Cette question multi-facettes est à la base du travail mené durant les cinq sessions qui s’étalent de novembre 2023 à juin 2024.

Chaque session d’échanges dure deux jours et permet :

d’acquérir des connaissances,
de prendre conscience des phénomènes en cours et de leurs incidences,
d’imaginer des modes de vie responsables et robustes
d’être force de proposition de solutions pour alimenter les politiques régionales

La convention a été ouverte le 24 novembre 2023 par Marie-Guite Dufay, présidente de Région, et Stéphanie Modde, vice-présidente en charge de la transition écologique.
Passé le temps de la découverte et des présentations, les citoyens ont échangé au cours des deux premières sessions autour de différentes tables rondes thématiques :

solutions individuelles de mobilité
évolution des pratiques de mobilité
économie circulaire et réemploi
consommation d’eau, alimentation et agriculture
énergie et projets locaux
habiter : notre logement, notre énergie
organisation du territoire
travail et changement de modèle économique

Des experts scientifiques
Pour aider les citoyens à inventer des « modes de vie robustes et désirables », des experts participent aux travaux afin de proposer un socle de connaissances communes, un constat partagé, essentiel pour alimenter les échanges ultérieurs : par exemple, Daniel Gilbert, professeur en écologie à l’Université de Franche-Comté et président de l’association « le futur a déjà commencé », Patrick Giraudoux, professeur émérite d’écologie à l’Université de Franche-Comté, chercheur au laboratoire Chrono-environnement (CNRS/UBFC) et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (CoVARS) ou Cyril Masselot (Cimeos-MSHE).

Une restitution auprès des élus de la Région
Après plus de six mois de travail, le panel de citoyens partagera avec les élus régionaux ses recommandations et propositions concrètes pour alimenter les politiques de la collectivité en apportant des propositions à la hauteur des enjeux environnementaux. Elles pourront concerner les transports, l’énergie, l'agriculture, la préservation des ressources naturelles, ...
Consciente que certaines des recommandations de la convention pourraient dépasser les champs de ses compétences, la Région s’engage à les porter et les défendre auprès des acteurs concernés.

Il faut agir

Le dérèglement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont connus depuis des décennies. Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) et la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) rappellent que nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire. A l’échelle mondiale, la planète s’est déjà réchauffée de 1,1°C et le niveau des mers est monté de 20 cm depuis 1901. L’état des politiques en place fin 2020 conduirait à un réchauffement global de 2,4 °C à 3,5°C d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle.
La Région Bourgogne-Franche-Comté n’est pas épargnée. Comme partout dans le monde, les effets du dérèglement climatique sont de plus en plus criants : des périodes de sécheresse et de canicules répétées et parmi les plus intenses jamais enregistrées en France, ou encore un dépérissement très élevé des forêts.