Pour vendre en direct les œufs de ses poules, Christelle Koenig a eu une idée originale. Elle a installé une dizaine de chalets distributeurs automatiques dans le territoire de Belfort.
Tige de blé dans le bec, la poulette, aux couleurs orangées et au chapeau vert, avance d’un pas déterminé. Le logo qui orne ses boîtes d’œufs et ses chalets distributeurs correspond bien au tempérament de Christelle Koenig, l’agricultrice de Vauthiermont, qui a lancé en 2016 la marque « Le bon’Oeuf est dans le pré » : volontaire, enjoué et doté d’un « petit grain de folie ».
« Les chalets pour vendre nos œufs , personne n’y croyait, surtout pas mon mari ! » rembobine-t-elle dans un grand éclat de rire. À l’époque, Christelle et Jean-François Koenig cherchent une solution pour vendre en direct les oeufs de leurs poules. « Depuis 1997, en plus de l’élevage bovin, on avait installé un poulailler sur la ferme. On travaillait avec une coopérative qui nous achetait notre production », raconte l’éleveuse. Mais au fil des années, les relations avec ce grand groupe agro-alimentaire
se sont distendues tandis que le prix de vente des œufs restait bloqué.
« J’ai dit à mon mari que ce n’était pas si compliqué de mettre des œufs dans une boîte et de les vendre. Et ben en fait, ce n’était pas si simple que ça ! » s’esclaffe encore Christelle. Comme elle ne se voit pas passer ses journées sur les marchés, elle pense aux distributeurs automatiques qu’utilisent déjà, en Alsace, les producteurs de pommes de terre, de fraises ou d’asperges.
Des œufs au goût d'enfance
Les Koenig dégotent un premier emplacement à Sermamagny. Un ami dessine les plans d’un chalet en bois que fabriquent Jean-François et ses fils. L’aventure « Le bon’Oeuf est dans le pré » est partie. Aujourd’hui, onze chalets accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sont installés dans le département et approvisionnés tous les jours en œufs extra-frais. Des œufs de poules élevées en plein air, garantis sans OGM et sans antibiotique.
« Au départ, les clients étaient attirés par le côté local et la fraîcheur des œufs. Ils reviennent pour la qualité et le goût, analyse Christelle Koenig. Ça leur rappelle les œufs de leurs grands-mères. Le jaune est très coloré, le blanc facile à travailler ». Des clients lui ont même avoué qu’ils pouvaient enfin regoûter aux œufs à la coque de leur enfance. « Quand les gens sont contents, ce n’est que du bonheur ! ».
Mais l’aventure ne s’arrête pas là : Gaèle Koenig vient de rejoindre ses parents sur l’exploitation agricole. D’ici 2023, elle entend créer une casserie afin de fournir des œufs liquides pasteurisés aux cuisines centrales et aux industriels locaux. « Aujourd’hui, il n’y a que trois ou quatre casseries en France, elles travaillent des œufs qui ont voyagé dans toute l’Europe. Je suis sûre qu’il y a de la demande pour des œufs locaux, de qualité et d’une grande fraîcheur. Ce projet, j’y crois dur comme fer » martèle Christelle. La poulette colorée avance toujours d’un pas déterminé !
GAEC du Grand Champ – Le bon’Oeuf est dans le pré
4, rue du lavoir
90150 Vauthiermont
Tél. 06 68 61 37 60
Site : www.lebonoeuf.com
Chalets distributeurs à Bessoncourt, Danjoutin, Sermamagny, Roppe, Vauthiermont, Delle, Fêche l’Église, Grandvillars, Valdoie, Trevenans et Essert
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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