Le miel plutôt que le mail

Fonctionnaire, Magalie Bonafé a choisi de changer de voie à l’aube de ses 30 ans. Elle est aujourd’hui apicultrice dans la Nièvre, pour son plus grand bonheur.

« Plus grande, ma fille, tu seras fonctionnaire ». Magalie Bonafé a écouté ses parents… jusqu’à ses 30 ans. Alors installée dans les Ardennes, elle prend un virage à 180 degrés un jour de 2013 pour embrasser son rêve : devenir apicultrice. « Je n’étais pas moulée pour le monde des fonctionnaires », se rappelle la Rémoise d’origine. C’est Gérard, son mari, qui l’initie à l’apiculture : « Il avait quelques ruches. Ce n’était pas son métier, mais une passion. Il n’a jamais osé franchir le cap et passer professionnel. » Alors Magalie a pris les choses en main. Elle passe ses journées de repos dans les ruches, pour apprendre, aux côtés de son mari-mentor : « Il a cru que j’allais me lasser. Le jour où je lui ai dit que je lâchais mon métier pour devenir apicultrice, il m’a dit "tu es fatiguée, vas te reposer" !

La Nièvre comme terrain de jeu
Formée sur le terrain, elle se lance dans l’aventure. Mais la volonté ne suffit pas : « j’ai vite compris qu’on ne pouvait pas en vivre tout en restant dans les Ardennes. Le climat est trop froid, la diversité florale pas assez riche. » Si elle veut poursuivre son activité, elle doit trouver un autre terrain. « Mon mari connaissait la Bourgogne. On a décidé de passer une semaine dans la Nièvre. On s’est baladé à vélo. On a trouvé un terrain avec des châtaigniers, des acacias, des tilleuls. Des arbres qui plaisent aux abeilles, et que l’on trouve peu dans les Ardennes. »

Un cheptel de 180 ruches
Le couple fait ses valises et s’installe à Bouhy, un petit village nivernais à la frontière du département du Cher. Deux ans plus tard, Magalie est à la tête d’un cheptel de 180 ruches. Elle produit plusieurs variétés de miel, en jonglant avec les saisons. Pour diversifier son offre, elle suit une formation auprès d’un pâtissier-chocolatier-confiseur en Auvergne, fin 2019. Elle affine alors sa recette de pain d’épices. Des bonbons au miel, du nougat, des financiers ou encore une pâte à tartiner ultra-gourmande au miel, aux noisettes et au chocolat viennent compléter la gamme. Son produit préféré ? « C’est le miel qui vient d’être récolté, celui qui sort de la ruche, que je goûte avant tout le monde, avec la cire que tu mâches à n’en plus finir. Ça, c’est magique. » Une expérience que Magalie propose de vivre lors des visites qu’elle organise à la ferme.

Au rucher de Magalie
33 Forges
58310 Bouhy
Tél. 06 85 25 67 24

Visite et vente à la ferme

Christian Morel, Stéphanie Modde et Eric Houlley (2e, 3e et 4e en partant de la gauche) en viste à la Ferme du Breuillet (70) - Crédit Océane Lavoustet

La Ferme du Breuillet, exemplaire pour ses pratiques agroéc…

Lire l'article
7 mar 2025
Une fois par jour la cuve est alimentée sur le site de Pusey (70). Crédit Emma Miskizak

Le gaz vert, un allié de taille pour les agriculteurs

Lire l'article
7 mar 2025
Clap de fin pour la 61e édition du Salon de l’Agriculture - Photo Océane Lavoustet

La Bourgogne-Franche-Comté repart riche de ses talents et d…

Lire l'article
4 mar 2025
Toute l'actualité
Article du 21/03/2022 11:25, modifié le 07/04/2022 09:35

Une question, une demande ? Contactez directement nos équipes !

Nous contacter