La gare de Dijon-ville, qui accueille environ 16 000 voyageurs par jour, va entamer sa mutation dès le 17 février 2020. Objectif : devenir une gare accessible pour tous, dès 2021.
Bernard Schmeltz, Préfet de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, François Rebsamen, Président de Dijon métropole, Patrick Jeantet, Président directeur général de SNCF Réseau et Jérôme Grand, Directeur territorial Bourgogne-Franche-Comté de SNCF Réseau, ont présenté les différents enjeux du chantier lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le 30 janvier.
1. Cinq ans d’attente
Le dossier est inscrit au contrat de plan Etat-Région depuis 2014. « Ce sont des travaux complexes, un financement lourd. Ce temps était nécessaire pour consolider à la fois les participations financières de chacun, mais aussi la faisabilité technique » a justifié Bernard Schmeltz.
2. Un enjeu majeur
« En France, nous sommes très en retard sur la question de l’accessibilité, a dénoncé Marie-Guite Dufay. Les sommes sont importantes ; mais nous n’avons pas à tergiverser sur cette question. Une personne en situation de handicap doit être traitée comme n’importe quelle autre personne. Et le service doit lui être totalement accessible. »
3. Les travaux
Les travaux de mise en accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) de la gare de Dijon seront confiés à l’entreprise Bouygues et consisteront à :
- mettre en place 4 ascenseurs,
- créer 4 rampes de 46 mètres,
- rehausser à 55 cm le quai 3 sur la longueur totale,
- mettre en place des dalles podotactiles en béton sur 400 mètres pour chaque quai,
- remplacer les abris voyageurs des quais 2, 3, 4 et 5,
- mettre aux normes des installations présentes en gare (signalisation, éclairage, escaliers, signalétique).
4. Les dates, les perturbations
Le chantier débutera le 17 février par des travaux préparatoires, de nuit. Ils s’intensifieront en juillet-août : la moitié de la gare sera alors condamnée, avec des incidences sur la circulation : « On privilégie la période estivale, afin de réduire l’impact pour les voyageurs sur les trajets domicile/travail, et bénéficier de l’absence des scolaires et des étudiants » a indiqué Jérôme Grand. Dès septembre, les travaux reprendront essentiellement de nuit (22h/6h), mais aussi certains week-ends, nécessitant parfois des fermetures complètes de gare durant 24 heures.
5. Les coûts
39,4 millions d’euros, financés par l’Etat (56 %), la Région Bourgogne-Franche-Comté (39 %) et Dijon métropole (5 %).
6. Ailleurs, en Bourgogne-Franche-Comté
À ce jour, en Bourgogne-Franche-Comté, au-delà des 4 gares TGV et des haltes de Belfort-Delle, les gares de Montbéliard et de Beaune sont d’ores et déjà accessibles à tous. 12 gares le seront d’ici 2021 et 13 autres d’ici 2025. Actuellement, les gares de Dole, Lons-le-Saunier, Belfort et Cosne-Cours sur-Loire sont en travaux. D’ici fin 2021, des travaux sont aussi programmés dans les gares de Montbard, Auxerre, Avallon, Clamecy, Besançon-Viotte, Morteau et Valdahon.
Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-ComtéAu total, ce sont plus de 65 M€ engagés par la Région pour l’adaptation de 13 gares concernées par ce programme d’aménagement.
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