Elle n’apparaît sur aucune carte, elle n’est présentée dans quasiment aucun livre et pourtant, la Haute-Saône est une terre viticole ! Depuis 1732, la famille Guillaume y produit des vins sous l’appellation « IGP vins de pays de Franche-Comté » et va même au-delà avec une incroyable pépinière...
La vigne est entrée dans la famille Guillaume au début du XVIIIe siècle. À l’époque, le paysage est marqué par la viticulture et les vins de Haute-Saône, particulièrement ceux de Gy, se consomment à la table des grands, nobles et archevêques. Ils s’exportent même dans les royaumes du Nord comme le Danemark, la Prusse, l’Allemagne ou encore la Russie.
Trois siècles plus tard, le vignoble n’a pas disparu mais reste confidentiel… ou presque. À Charcenne, dans un petit coin de Haute-Saône, les Guillaume font de la résistance. Vignerons de père en fils, ils sont également à la tête d’une pépinière viticole : « Nos deux activités se font en synergie : nos vignes nous permettent de faire des vins, des expérimentations et sont une source importante de matière première pour le greffage de nos plants de vigne ». Pinot noir, gamay, chardonnay, pinot gris, auxerrois, savagnin, trousseau - pour les cépages locauxsauvignon, merlot, viognier, barbéra… -pour les cépages plus lointains- : ces magiciens du terroir cultivent en toute discrétion l’avenir du vignoble mondial !
Un terroir méconnu et singulier
Le domaine Guillaume ce sont aussi 45 hectares de vignes entre Charcenne, Gy, Choye et Virey. Dans un rayon d’à peine 6 km, Henri-Xavier Guillaume développe dans ses rangs une approche naturelle et raisonnée qui emprunte certains principes à la biodynamie.
Côté cave, il prône le strict minimum : micro cuvée parcellaire, utilisation de levures indigènes et contrôle pointu des températures. « Nous avons la chance d’avoir une vraie typicité dans un secteur restreint : les caractéristiques géologiques et la diversité des sols, la présence de microclimats nous rapprochent de certains terroirs voisins prestigieux. La Haute-Saône n’a donc rien à envier à la Bourgogne ! ». Rien, sauf peut-être une réputation qui dépasse nos frontières. Quand il parcourt le monde, et notamment l’Europe du nord, pour vendre ses vins, Henri-Xavier
se heurte parfois à une méconnaissance de la part des amateurs : « La Haute-Saône, en tant que vignoble, est tellement méconnue qu’il m’est arrivé d’être pris pour un charlatan ! ». À force de persuasion, de pédagogie et surtout de dégustation, le vigneron s’est fait un nom. Ses cuvées made in Bourgogne-Franche-Comté font le tour du monde et s’invitent même dans les plus belles caves des Etats-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne, du Danemark ou du Japon
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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