Elsa Jeanvoine représentera la France aux championnats du Monde des maîtres d’hôtel. Un nouveau défi pour cette jeune femme de 33 ans qui a à cœur de partager sa passion pour son métier.
« Le matin, quand je me lève, je me demande : qu’est-ce qu’on mange ? ». C’est peu dire qu’Elsa Jeanvoine a la gastronomie dans la peau. Pourtant, elle s’est d’abord destinée à la profession d’avocate. Mais un job d’été dans une ferme-auberge l’a conduite à abandonner Sciences Po pour un BTS au lycée hôtelier de Poligny (39). « Au départ, je pensais travailler en cuisine. Puis j’ai essayé le service et cela m’a bien plu. »
En 2006, la Bisontine rejoint l’équipe de François Moureaux. Le chef de l’Auberge de la Poutre à Bonlieu, ouvre un restaurant à Courchevel, L’Azimut. Elsa prend la direction de la salle dans les deux établissements, l’été dans le Jura et l’hiver en Savoie. Son rôle : accueillir les clients et veiller au bon déroulement du service. Dès 2010, L’Azimut est distingué par une étoile au guide Michelin.
Elle gagne face à 108 garçons
En 2016, à la suite d’un pari avec ses collègues, elle s’inscrit à son premier concours professionnel, le Trophée du maître d’hôtel. Pour préparer la finale, elle se plonge dans les livres, s’entraîne, redécouvre toutes les facettes de son métier. Et elle gagne ! Elsa est la seule femme en lice face à 108 candidats… « Dans la foulée, j’ai fait le concours du Meilleur ouvrier de France (MOF). Je me suis qualifiée pour la finale. »
En mai dernier, Elsa Jeanvoine revient de nouveau sur le grill ; elle remporte les sélections pour les championnats du Monde des maîtres d’hôtel qui se dérouleront le 2 décembre au lycée Vauban d’Auxerre. Une douzaine de nations participeront à ces mondiaux du service. « C’est important qu’il y ait des concours comme ça afin de valoriser notre métier auprès des jeunes, il faut les faire rêver !» insiste la jeune femme. On peut compter sur sa détermination pour faire briller les couleurs de la France et de la Bourgogne-Franche-Comté.
Objectif MOF
Ensuite, elle retentera sans doute sa chance pour décrocher le titre suprême : le col bleu-blanc-rouge de MOF. « Je vais y retourner, au moins une fois. Quand vous y avez goûté et qu’on vous a donné la confiance… Je sais que c’est beaucoup de travail. Pendant six mois, on vit MOF jour et nuit. Mais j’ai la chance d’être dans une petite équipe qui me soutient et m’aide ! ».
« Un challenge personnel »
Le 2 décembre, au lycée des métiers Vauban d’Auxerre, la France sera représentée par deux maîtres d’hôtel bourguignons-francs-comtois. En effet, Valentin Mérot, né à Dijon il y a 29 ans, participera également aux championnats du Monde. Depuis septembre 2017, celui qui a été formé au lycée Le Castel officie comme responsable de salle du relais Bernard-Loiseau à Saulieu (21). « Quand notre chef sommelier est devenu meilleur ouvrier de France, cela a créé une vraie émulation dans le restaurant et j’ai décidé de me lancer dans les concours, explique le jeune maître d’hôtel. Participer aux sélections, c’était un challenge personnel pour me situer par rapport aux autres candidats. »
Comment départager des maîtres d’hôtel ?
Lors des sélections pour les championnats du monde, quatre épreuves étaient au menu des douze candidats finalistes.
- Mise en valeur d’une table à partir d’éléments d’art de la table imposés et d’éléments apportés par les candidats, à partir d’un thème imposé.
- Découpe d’un plat préparé en cuisine – une volaille- et servi devant une table du jury. L’élégance, la rapidité, l’efficacité et la réponse aux besoins du client sont pris en compte.
- Créativité à partir d’un dessert flambé, dans lequel deux produits sont imposés.
- Commercialisation d’une carte à partir d’un menu imposé, en français et en anglais.
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