Mardi 3 décembre 2019, le Centre régional de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (Dijon) a inauguré son nouvel accélérateur IRM-Linac. Une vraie révolution dans le système de traitement des cancers, notamment de la prostate et du foie.
Le Centre régional de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc (CGFL) est entré dans une nouvelle dimension en ce début de mois de décembre. L’établissement a fait l’acquisition d’un nouvel équipement de radiothérapie révolutionnaire : l’IRM-Linac de ViewRay, le MRIdian®. Cette machine combine deux technologies : d’un côté un accélérateur pour irradier la tumeur, de l’autre, l’IRM pour visualiser les lésions à traiter.
Une dizaine d’équipements de ce type est installée dans le monde, dont trois en France : à Marseille, où l’Institut Paoli-Calmettes l’a mis en service en février, Dijon et suivra très prochainement Montpellier. L'investissement représente un peu plus de 10,2 M€ et a fait l’objet d’un soutien financier important du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, notamment via les fonds européens qu’il a su mobiliser : plus de 4 millions d’euros.
La Région n’a pourtant pas la compétence en matière de santé. Mais elle a choisi de s’emparer de ce sujet, qui reste la première préoccupation des Bourguignons-Francs-Comtois, en créant sa feuille de route santé dotée de 170 millions d’euros jusqu’en 2021 : « Je suis aujourd’hui très fière de ce défi technologique et de santé publique pour combattre le cancer, relevé par le CGFL, centre de référence en cancérologie, a déclaré Marie-Guite Dufay, présidente de la Région. Ce plateau technique, qui renforce l’attractivité de notre territoire, devient sans contexte l’un des leaders français de l’imagerie médicale. »
Des irradiations plus ciblées, plus précises
Couplé à un système d’imagerie par résonance magnétique, cet appareil de radiothérapie révolutionnera la prise en charge des patients en permettant des irradiations plus ciblées, plus précises, tout en assurant une protection maximale des organes sains avoisinants. Pendant toute la durée du traitement, cette imagerie non irradiante permet en effet un contrôle visuel permanent de la tumeur et son suivi en temps réel. Il est aussi le tout premier accélérateur à pouvoir prendre en compte, à chaque séance, les modifications anatomiques de la tumeur ou des organes de proximité, afin de pouvoir proposer au patient une radiothérapie « adaptative personnalisée ».
Ce sont, à terme, 10 à 15 patients par jour, qui pourront bénéficier de ces séances de traitement d’une durée comprise entre 30 minutes et 1 heure. Dans un premier temps, seront concernés des patients présentant des cancers de la prostate ou du foie.
LE CHIFFRE
7 600
En Bourgogne-Franche-Comté, le cancer est la première cause de mortalité, avec 7 600 décès et 14 200 nouveaux cas détectés chaque année.
Les « vulnérabilités » disposeront bientôt d’un centre de r…
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