Les élèves en sciences de l’ingénieur du lycée Pierre-Gilles-de-Gennes de Cosne-sur-Loire (58) ont mis au point des pinces anti-buée qui font le bonheur des porteurs de lunettes et de masques.
Vous aussi, cela vous énerve ? Depuis près d’un an, les porteurs de lunettes pestent contre la buée provoquée par l’usage du masque. Des trucs et astuces, plus ou moins pertinents, fleurissent un peu partout pour éviter d’être aveuglé à tout bout de champ par la condensation. Mais à Cosne-sur-Loire, dans la Nièvre, une solution ingénieuse et efficace a été mise au point au lycée Pierre-Gilles-de-Gennes et partagée dans toute la ville.
Le mérite en revient à Raphaël Plantier, professeur en sciences de l’ingénieur, dont l’épouse était gênée par la buée dans son activité professionnelle. Après quelques recherches sur le web, il trouve des modèles de pinces anti-buée pouvant être fabriqués avec une imprimante 3D, un équipement dont dispose le FabLab du lycée. Ces pinces, à la longueur et l’écartement variables, se fixent sur le masque, en-dessous des lunettes.
« En marge des cours, on a alors constitué un groupe avec 5-6 élèves de première volontaires afin de développer le projet. Ils ont travaillé sur plusieurs prototypes avant qu’on puisse lancer la fabrication. Les élèves se sont engagés dans une vraie démarche scientifique » explique Vincent Boisset, directeur délégué aux formations. En décembre 2020, une centaine de pièces ont ainsi été réalisées avec un matériau écologique, de l’amidon de maïs. Elles ont été distribuées gratuitement par une commerçante cosnoise, mère d’une lycéenne impliquée dans le projet.
« Ce que l’on demande à un ingénieur »
«Ça marche très bien, tout le monde nous en demande. On a même dû racheter une seconde imprimante 3D qu’on fait tourner à plein régime, sourit Vincent Boisset. On doit en être à 200 pinces produites. À raison de 8 heures pour fabriquer 10 pièces, cela prend beaucoup de temps. » Au printemps 2020, lors du premier confinement, l’établissement s’était déjà mobilisé pour fabriquer des visières.
Des initiatives qui permettent de mettre en lumière les sciences de l’ingénieur. « On a montré qu’on était capable d’apporter très vite une solution à un problème donné, de s’adapter à un cahier des charges, c’est ce que l’on demande à un ingénieur. » Avec la réforme du lycée, cette matière est devenue un enseignement de spécialité en première et terminale ; elle peut aussi être une option en seconde. Malheureusement, cette évolution a fait fondre les effectifs en sciences de l’ingénieur à Cosne-sur-Loire, comme partout en France.
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