Intelligence artificielle : le BTB s’engouffre dans la brèche

Le 9 octobre 2025, le lycée Les Marcs d’Or (Dijon) accueillait une session de travaux pratiques inédits dans le cadre du projet européen BEPROACT, en partenariat avec la Région Bourgogne-Franche-Comté et l’Université de Lille.

Analyse de fissures sur un mur, grâce à un casque connecté et à l’aide de l’intelligence artificielle. Photo : Xavier Ducordeaux

Les élèves de la filière STI2D du lycée Les Marcs d’Or à Dijon (Côte-d’Or) ont vécu une matinée peu ordinaire : une session de travaux pratiques entièrement dédiée à l’inspection automatisée des fissures dans le cadre du projet européen BEPROACT. Ils ont découvert comment les technologies numériques et l’intelligence artificielle transforment la maintenance des infrastructures.

Porté conjointement par la Région Bourgogne-Franche-Comté et l’Université de Lille, le projet BEPROACT vise à développer des solutions innovantes pour la maintenance préventive des ouvrages. Objectif : anticiper les dégradations, améliorer la sécurité et optimiser les coûts d’entretien.

Photo : Xavier Ducordeaux

Le lycée Les Marcs d’Or a servi de laboratoire pédagogique, accueillant une session de quatre heures où les lycéens ont pu expérimenter concrètement plusieurs outils issus de la recherche appliquée.

Trois technologies testées en conditions réelles

Encadrés par leurs enseignants et les partenaires du projet, les élèves ont testé trois dispositifs complémentaires :

  • Smartphone et tablette : détection automatique de fissures à partir d’images captées en temps réel ;
  • Casque connecté : inspection mobile avec retour par vibration en cas d’anomalie ;
  • Reconstruction 3D localisée : modélisation d’un bâtiment avec détection intégrée par intelligence artificielle.

Une fois les données collectées, les casques livrent un compte-rendu. Un technicien, à distance, effectue le contrôle et peut proposer une intervention. Photo : Xavier Ducordeaux

Ces essais grandeur nature ont permis aux participants d’en mesurer les atouts et les limites — influence de la lumière, de la distance ou de l’angle de prise de vue — tout en imaginant des pistes d’amélioration.

C’est une première pierre du projet BEPROACT. La deuxième, ce sera la mise en place de 250 capteurs sur l’un de nos bâtiments, à Besançon, pour mesurer des informations sur l’énergie consommée, l’occupation humaine, l’évolution de la vie des matériaux … Un projet pour 2026.

Julia PATRIAT, cheffe de projet IoT, Région Bourgogne-Franche-Comté
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Article du 09/10/2025 20:07, modifié le 09/10/2025 20:14

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