Quand les travaux publics s’engagent pour la neutralité carbone

Il est à la tête de l’un des clusters formant le Pôle de compétitivité fraîchement labellisé en Bourgogne-Franche-Comté Infr@2050 : Christophe Ribette accompagne le secteur des travaux publics dans la transition écologique, la décarbonation. Interview en quatre questions.

Le cluster ECORSE TP (comme : éco-responsabilité sociétale des entreprises des travaux publics) oscille entre la Bourgogne et la Franche-Comté, possédant des bureaux à la fois à Besançon et à Dijon. Il s’agit d’un réseau d'entreprises, de collectivités et de laboratoires qui contribuent à l'aménagement du territoire et de ses infrastructures, dans une approche de développement durable.
Christophe Ribette, son président, nous a reçu pour une interview dans les locaux dijonnais, afin d’évoquer la récente et première labellisation Pôle de compétitivité d’INFR@2050, cluster transrégional duquel ECORSE TP fait partie.

 

« Le pôle de compétitivité Infr@2050 comprend, avec vous ECORSE, deux autres clusters basés à Paris et Lyon. Qui sont-ils ?
Nous aurions pu partir seuls, nous avons décidé d’y aller à trois avec de nombreux soutiens dont la Région (lire par ailleurs). Nous accompagnent INDURA, basé dans le Rhône et qui intervient dans l’Innovation pour des infrastructures durables et intelligentes et qui fonctionnait déjà comme un pôle de compétition. Et puis l’Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation génie civil (IREX), basé à Paris, sous la tutelle de la Fédération nationale de travaux publics, qui porte et coordonne des projets de recherche collaboratifs. Nous regroupons actuellement environ 250 membres, dont une trentaine chez ECORSE TP et sommes soutenus par les conseils régionaux de Bourgogne-Franche-Comté et d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Pourquoi cette alliance transrégionale ?
Nous tous souhaitions donner un écho plus large à tout ce que nous réalisons, avoir davantage d’influence et faire connaître au-delà des frontières régionales. Depuis 2011, ECORSE TP œuvre sur des projets nationaux et nous échangions déjà avec Indura et IREX depuis plusieurs années. Il fallait que nous ayons une envergure à l’échelle du pays. Nous sommes les premiers à être reconnus, un pôle de compétitivité dédié aux travaux publics n’existait pas avant.

Quels sont vos axes de travail, ensemble ?
Nous sommes un métier qui génère une empreinte carbone, quand on fabrique des routes ou des parkings… Mais ce que l’on sait un peu moins c’est que l’on peut recycler. Nous œuvrons pour l’économie circulaire, l’utilisation de matériaux et de techniques bas carbone ou recyclés. Diminuer la consommation énergétique des engins de chantier et du matériel par exemple. Adapter les ouvrages. En fait, toutes nos actions se tournent vers la décarbonation car l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il faut continuer à bâtir du génie civil parce que l’on en a besoin mais trouver des solutions pour réduire notre empreinte et faire tomber les freins qu’il peut exister dans la filière BTP.

Concrètement, quelle forme cela va prendre ?
Nous lancerons des projets collaboratifs nationaux, en lien avec des étudiants, qui bénéficieront à nos territoires. Par exemple : comment réduire les îlots de chaleur urbains. Nous avons aussi organisé un nombre important d’événements, souvent initié ou avec une mobilisation forte d’ECORSE TP tel que Le Carrefour des Collectivités, organisé à Besançon par ECORSE TP et Micropolis, dont la 10ème édition aura lieu en octobre, avec une vingtaine de conférences sur les thématiques de la transition écologique et énergétique, du développement durable et décarbonation. »

 

Six pôles de compétitivité en Bourgogne-Franche-Comté

Ils se nomment Vitagora, Véhicule du futur, Nuclear Valley, INFR@2050, Polymeris et Pôle des microtechniques. Ces six consortiums basés dans notre région ont vu leur labellisation Pôle de compétitivité renouvelée au printemps 2023, à l’issue d’une sélection nationale portée par l’Etat et soutenu par le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté à hauteur d’1,2 M€. Un label obtenu pour ces trois prochaines années pour cinq d’entre eux. Infra@2050, nouveau pôle, l’obtient pour deux ans dans un premier temps. L’objectif : soutenir les PME et start-up dans l‘innovation pour les filières industrielles.

Stéphane Woynaroski, conseiller régional en charge de la biodiversité - Photo DR

Prix Territoria 2024 : la Région fait coup double

Lire l'article
18 nov 2024

BioIMP : le projet bisontin qui va créer les biomédicaments…

Lire l'article
14 oct 2024

La filière santé régionale prise comme modèle à Paris

Lire l'article
11 oct 2024
Toute l'actualité
Article du 20/06/2023 10:44, modifié le 17/07/2023 15:00

Une question, une demande ? Contactez directement nos équipes !

Nous contacter