Créé en 1988, le réseau Bienvenue à la ferme ne se démode pas. Au salon de l’agriculture, ils sont nombreux à arborer le logo vert-rouge-jaune orné d’une fleur. Sur le stand de la Région Bourgogne-Franche-Comté, ils sont une petite dizaine. Rencontres…
Découvrir la traite des vaches, se réveiller au chant du coq, se régaler d’une fraise fraichement cueillie sur pied … Ce que l’on appelle aujourd’hui agrotourisme existe depuis longtemps. Un réseau national fédérant les agriculteurs qui accueillent les clients à la ferme existe même depuis plus de 30 ans : c’est le réseau Bienvenue à la ferme. Au salon de l’agriculture à Paris, on les reconnait facilement. Ils arborent fièrement la petite fleur rouge et jaune sur leur tablier ou sur la devanture de leur stand, symbole de leur appartenance au réseau, qui rassemble plus de 10 000 agriculteurs français.
Entre 300 et 500 en Bourgogne-Franche-Comté
Selon la charte d’engagement, les adhérents doivent offrir à leurs hôtes un accueil personnalisé et professionnel, proposer des produits fermiers de qualité, et être ambassadeur d’une agriculture durable et responsable. Ils seraient entre 300 et 500 en Bourgogne-Franche-Comté. Une dizaine d’entre eux participent au salon parisien. Claire Genet en fait partie. L’éleveuse de chèvres, installée à Saint-Bris-le-Vineux (89) depuis 2020, adhère au réseau depuis son installation : « tout est vitré chez nous, on peut tout voir : on a une réelle volonté de transparence pour éviter cette rupture entre les agriculteurs et les consommateurs. On est heureux de transmettre notre passion et notre savoir-faire à nos visiteurs. »
Sa voisine sur le salon est également sa voisine dans la vraie vie : Coralie Fouquet est éleveuse de vaches laitière à Moulins-sur-Ouane (89). Elle aussi a rejoint le réseau Bienvenue à la ferme il y a une petite dizaine d’années : « On a adhéré lorsque nous sommes passés de simple producteur de lait à transformateur. Aujourd’hui, on propose des glaces et des sorbets artisanaux avec notre lait de ferme et les fruits des producteurs situés proches de chez nous. » Pour la jeune femme, l’adhésion au réseau sonne comme une mission : « On se doit de faire comprendre notre métier, qui est en danger. On peine à trouver des repreneurs sur nos exploitations. On a pourtant des libertés aujourd’hui, et pas que des inconvénients. Rien de tel que l’échange en direct pour expliquer tout ça. »
La démarche est identique pour Aurèle Cordier. Agricultrice à Juif (71), elle cultive au sein de son exploitation des plantes aromatiques, des fruits, des houblons et des céréales : « tout est transformé en boissons : tisanes, sirops, et bières » Elle a créé à ce jour la seule ferme-brasserie de Bourgogne-Franche-Comté : « accueillir le public à la ferme, c’est l’occasion de présenter nos cultures et le processus de transformation de notre houblon en bière. C’est aussi l’occasion de bénéficier de l’expérience et de l’accompagnement d’un réseau ».
Un argument repris par Dominique Rouyer, éleveur d’escargots à Armeau (89). Cet ancien conducteur de trains s’est reconverti il y a 15 ans. Aujourd’hui, il élève plus 1,5 millions d’escargots qu’il commercialise en vente directe : « On ne fait que du traditionnel : de l’escargot en coquilles, à la bourguignonne, et en gaufrettes. » Membre du réseau Bienvenue à la ferme depuis 2015, il voit dans ce label l’occasion de créer des liens entre agriculteurs : « J’ai toujours aimé le travail en équipe. On se rencontre régulièrement entre membres, on crée des manifestations communes. Et c’est un label qui nous apporte de la visibilité. Quand vous pénétrez dans une ferme avec le logo à fleur, on se dit qu’on n’a pas à faire à de charlatans qui vont vous vendre n’importe quoi. »
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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