Agricultrice par amour

Passionnée d’art, Agathe Krempp a quitté Paris et abandonné ses diplômes pour devenir agricultrice. Un choix dicté par son amour pour Vincent, éleveur en Côte-d’Or. Dix ans plus tard, elle ne regrette rien.

New-York, Londres, Paris : tel était son destin. Diplômée en commerce international de l’art, Agathe Krempp voulait faire de sa passion pour l’art son métier. « Mais je me suis vite aperçue que pour ça, il fallait vivre dans une métropole. Ce n’était pas mon truc. » La Jurassienne est trop attachée à sa campagne. Surtout depuis qu’elle a rencontré Vincent, durant ses études. Celui qui deviendra son mari est éleveur de vaches limousines à Flagey-lès-Auxonne. « Dès la fin de mes études, je l’ai rejoint à la ferme. Pas par passion pour l’élevage, mais par amour pour lui ! »

100 % en circuit court
Il lui faut alors tout apprendre : « je ne connaissais même pas la différence entre la paille et le foin », se rappelle-t-elle ; Vincent élève 200 animaux. La vente directe est peu développée, l’éleveur préférant se tourner vers les grossistes, faute de temps. L’arrivée d’Agathe va tout changer : « le travail de l’agriculteur, c’est de produire. Pas forcément de vendre. » Agathe va réorienter 100 % de la production sur la vente directe. D’abord en s’installant sur les marchés de Dole, puis en développant un site Internet de vente en ligne, avant d’intégrer le drive fermier 21 de Dijon, ou encore le réseau de « La ruche qui dit oui ». Un magasin à la ferme est également créé, estampillé « Bienvenue à la ferme ». « On a réduit le cheptel à 100 bêtes, mais on vend désormais 100 % de nos produits nous-même » se félicite Agathe.

L’Angus, « so cute » !
Dans la région du charolais, le couple a fait le choix d’élever la limousine : « c’est historique, rappelle Agathe ; c’est une race relativement autonome, qui peut vêler très bien toute seule. » Un détail important pour les Krempp, fervents défenseurs du bio : « nos animaux sont au pré de mars à octobre. On ne s’en occupe presque pas durant cette période. Ils sont nourris exclusivement à l’herbe. En hiver, ils rentrent au chaud, et mangent du foin issu de nos prairies naturelles. ». Depuis quatre ans, Vincent teste une nouvelle race : l’angus, qu’il a fait venir d’Ecosse : « C’est super docile, on a l’impression d’élever des moutons », sourit Agathe, maman de deux jeunes garçons. Grâce à un persillé de viande exceptionnel, l’angus devrait d’ici deux ans faire
disparaître la limousine du paysage de Flagey-lès-Auxonne. L’exploitation devra changer de nom : « On l’appellera La ferme du Clos Simonin, c’est le nom du lieu-dit où nous nous trouvons. » Tout simplement.

La Ferme O’Limousine
Le Clos Simonin
21130 Flagey-lès-Auxonne
Tél. 06 31 48 15 23
Email : contact@olimousine.fr

Vente à la ferme le vendredi de 16h30 à 19h30, le samedi de 9h à 12h et sur www.olimousine.fr

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Article du 24/03/2022 11:06, modifié le 06/05/2022 17:16

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