Licenciée économiquement il y a quatre ans, Frédérique Brelot s’est reconvertie dans l’élevage de poules pondeuses. A Champdivers, dans le Jura, c’est une nouvelle vie qui a commencé pour cette quinquagénaire pleine de ressources.
Devenir agricultrice à 50 ans, ce n’était pas dans son plan de carrière ! Salariée d’une entreprise agroalimentaire doloise depuis plus de 30 ans, Frédérique Brelot doit rebondir, après l’annonce de son licenciement économique fin 2016 : « Je voulais créer quelque chose, ne pas repartir dans le salariat. » Un mari agriculteur, une solide expérience dans la qualité : elle ne met pas longtemps avant de trouver sa voie. « Un jour, j’ai dit que je voulais vendre des œufs à mes collègues. J’ai visité plusieurs installations, l’idée a mûri, et en mars 2017, j’avais mon premier poulailler. » Elle l’installe sur un terrain familial, à Champdivers, dans la plaine tavelloise.
Le poulailler est en capacité d’accueillir 1 200 poules, mais Frédérique fait le choix très vite de le limiter à 800 volatiles : « J’ai fait une étude de marché qui m’a indiqué que je devais m’orienter vers le bio, et donc que je devais limiter ma production pour coller au cahier des charges. » Elle récolte ses premiers œufs en octobre 2017. Avec une moyenne de 600 œufs par jour, c’est toutefois insuffisant pour arriver à vivre de son nouveau métier. Frédérique investit dans un deuxième bâtiment et double sa production. Aujourd’hui, elle vit pleinement sa nouvelle vie d’agricultrice : « Je suis super contente ! J’ai un salaire, j’ai même pu embaucher une salariée pour le conditionnement des œufs. Alors oui, je ne suis plus à 35h, je travaille sept jours sur sept, mais c’est un épanouissement. J’ai réalisé quelque chose, je suis indépendante, je n’ai plus de compte à rendre à personne. »
Sur les meilleures tables de la région
Sa plus grande crainte ? Le marketing : « Ce n’était pas dans mes gènes ; j’ai dû prendre sur moi pour devenir commerciale. Car c’est bien beau de produire, mais il faut vendre aussi. » Encore un pari réussi pour Frédérique, qui aujourd’hui ne cherche plus de nouveaux clients : « Ce sont eux qui m’appellent ; il me manque des œufs. »
Commercialisés dans les magasins bio de la région, notamment à Dole et à Dijon, les œufs bio de Fred se retrouvent également sur les meilleures tables du secteur. Les deux chefs étoilés dolois Romuald Fassenet (Mont-Joly) et Joël Cesari (La Chaumière) font partie des ambassadeurs de Frédérique : « Joël Cesari propose mes œufs en amuse-bouche, les week-ends : les jaunes sont cuits à l’eau, et les blancs sont traités en émulsion avec une crème aux morilles. Ils sont servis à même la coquille, et se dégustent avec des mouillettes. » Miam !
Les œufs bio de Fred
12 rue du Château
39 500 Champdivers
Tél. 06 75 92 22 24
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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