Pour Claire Genet, élever des chèvres, c’est un rêve d’enfance qui se réalise. Mais cette jeune ingénieure agricole n’a pas mis la charrue avant les boeufs : elle a visité une soixantaine de fermes et préparé un plan de combat avant de se lancer, en décembre dernier à Saint-Bris-le-Vineux (89).
Claire ne sait plus où donner de la tête. Depuis quelques mois, elle ne vit que pour son projet : proposer une nourriture saine, bio, pleine de goût grâce à une ferme en permaculture, moderne, technique et respectueuse de l’environnement. Ce joli projet baptisé Ferme d’Ultéria prend déjà racine à Saint-Bris-le-Vineux et s’inscrit dans un écosystème singulier : « Fin d’année 2017, j’ai rencontré les dirigeants de Mobil Wood, une entreprise icaunaise de mobilier en bois. Ils avaient la volonté d’intégrer leur usine dans un espace rural réinventé, en y installant une école Montessori et évidemment des producteurs bio. Pour moi, ce fut un déclic ! Je venais de trouver l’endroit idéal pour m’installer ». Claire abandonne sa carrière d’ingénieure agricole, vend sa résidence principale dans l’ouest de la France et revient sur ses terres natales. Passionnée par l’élevage caprin depuis sa tendre enfance et convaincue qu’il y a une place, dans la région, pour des fromages de chèvre et des spécialités laitières bio –yaourts, desserts lactés–, elle se lance sans l’ombre d’un doute. Visites de fermes (plus de 60 au total !), formation en gestion et à l’Ecole Nationale de l’Industrie Laitière, montage financier : en quelques mois, les contours de la Ferme d’Ultéria se dessinent.
70 chèvres pour commencer
Si les premières chèvres de race alpine sont arrivées cet hiver à Saint-Bris-le-Vineux, il faudra attendre le retour des beaux jours pour la première traite et les premiers fromages.
« Dans mon atelier de transformation, j’aimerais beaucoup relancer la production du Vézelay. Ce fromage fermier au lait de chèvre cru, typique de notre terroir, est malheureusement presque tombé aux oubliettes ». Ses fromages, yaourts et desserts lactés seront directement vendus à la ferme et, comme elle l’espère, dans les enseignes bio et les magasins de producteurs de la région. Un projet prometteur et bien ficelé récompensé par le premier prix du concours « Initiative au féminin », destiné à promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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