L'entreprise Eurosit assoit son ambition paritaire

La société nivernaise Eurosit a été récompensée par un trophée régional pour son engagement RSE (Responsabilité sociale et environnementale) en termes d’égalité homme-femme.

Dans le cadre du Printemps de l’Egalité, Laetitia Martinez, vice-présidente de la Région en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, l’égalité réelle et la laïcité, a visité l’entreprise Eurosit, dont le siège est à Nevers (58). Spécialisée dans les assises de bureau, la firme a été récompensée au niveau RSE pour son engagement homme-femme.
Pour le directeur du site nivernais, Massimiliano Prestifilippo, l’objectif est « que les équipes soient fières et qu’elles aient envie de travailler à Nevers ».

Pour faire face à la difficulté de trouver de la main d’œuvre, l’entrepreneur croit à la formation sur place : des heures de formations collectives en couture et dans les ateliers sont organisées dans les locaux. Promouvoir la formation des femmes permet aussi d’apporter de la richesse et de la variété. « La mixité est extrêmement importante dans l’entreprise », déclare Massimiliano Prestifilippo. Et d’ajouter : « On a été très surpris de recevoir ce prix régional alors qu’il y avait 7 entreprises en lice. »
Il n’y a pas de plan d’action spécifique déployé pour promouvoir la cause homme-femme. Mais plutôt des mesures concrètes et de bons sens : « nos offres d’emploi sont ouvertes indifféremment aux hommes et aux femmes et cela se ressent dans la répartition des postes dans l’entreprise », détaille le chef d’entreprise qui assure ne pas préjuger des compétences lors des entretiens d’embauche. Plusieurs femmes travaillent aux ateliers de découpe. Du côté commercial, elles sont nombreuses à exercer pour promouvoir l’image de l’entreprise.

« Les écarts de rémunération sont même parfois en défaveur des hommes, car l’ancienneté n’est pas calculée dans les grilles de rémunération. Le comité de direction s’est par ailleurs féminisé. »

« On pourrait arriver à produire au même prix en restant en France »
L’entreprise de 79 000 m² achète ses pièces dans plusieurs pays d’Europe et quelques-unes en Asie. Une démarche de relocalisation sur le bassin de vie a été amorcée par le nouveau dirigeant « On pourrait arriver à produire au même prix en restant en France. »
L’entreprise a bénéficié d’un Prêt rebond de 700 000 € de la part de la Région afin d’améliorer les conditions de travail des 123 employés qui y travaillent.

Si l’entreprise s’engage sur le plan sociétal, elle n’en oublie pas moins l’environnement. Pour réduire les emballages carton, par exemple, elle a fait le choix de n’emballer qu’avec une house en plastique, au lieu de gros cartons volumineux pour 30 % de sa production.
Pour la suite, le chef d’entreprise espère renforcer son attractivité sur le réemploi. Avec, pour objectif, d’avoir 20 % des sièges vendus qui soient de seconde main, équipés de nouvelles poignées ou de nouvelles roues si besoin.
Le but ultime ? Atteindre 50 millions d’euros de chiffre d’affaires contre 37 millions actuellement. Voir plus grand ensuite en imaginant une Cité du Rémploi qui pourrait par exemple installer son siège à Nevers pour proposer des produits de seconde main à moindre coût aux habitants de Bourgogne-Franche-Comté.

Un digital café à Nevers

Dans le cadre du printemps de l’égalité, Laetitia Martinez, vice-présidente en charge de l’égalité homme-femme, s’est rendue au campus de Nevers pour un Digital Café afin de lever les freins des jeunes femmes qui hésitent encore à se lancer dans des carrières dédiées au numérique.

A gauche, Laëtitia Martinez, vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, l’égalité réelle et la laïcité

Le secteur est pourtant très porteur. Il a connu une croissance de 6 % qui ne s’est jamais arrêtée même durant le Covid, quand la plupart des activités économiques ont connu une vaste baisse. Aujourd’hui, le secteur du numérique compte 73 % d’hommes.
Deux intervenantes ont pu témoigner de leur parcours en tant que développeuse web et spécialiste de l’Intelligence artificielle.
Pour Laetitia Martinez, cela passe par des « roles-modeles » mais aussi par des anecdotes sur la contribution des femmes à la science. Comme par exemple, le premier code qui a été conçu par une femme. « Le numérique est un ensemble de métiers qui se créent et il faut que les femmes puissent y prendre part. »

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