Ils sont neuf lauréats à bénéficier d’une aide financière conjointe de la Région et de l’Etat, en faveur de l’investissement et de la réindustrialisation. Neuf entreprises novatrices, implantées en Bourgogne-Franche-Comté. Zoom sur trois de leurs innovations.
Que ce soit dans l’alimentaire, le médical ou encore l’énergie, nombreuses sont les entreprises de notre région à chercher de nouvelles solutions pour répondre aux défis actuels, et de ceux à venir.
Ce jeudi 13 avril 2023, plusieurs d’entre elles se sont rendues à Dijon, à la maison de l’innovation, afin de se présenter. Bénéficiaires d’une subvention, les patrons de ces start-ups ont présenté les résultats obtenus grâce à cette aide versée par la Région et par l’Etat, afin de soutenir l’investissement et la réindustrialisation.
A leurs côtés, la présidente de Région Marie-Guite Dufay, le préfet Franck Robine et la rectrice de la région académique de Bourgogne-Franche-Comté ont rappelé qu’un total de 41,5 millions d’euros (à parité Région-Etat) sur trois ans étaient alloués et que 3,9 millions d'euros avaient déjà été engagés sur le volet régionalisé.
Sélection de trois innovations, en Bourgogne Franche-Comté :
1 | Un substitut de protéines à base de champignons
« Réconcilier l'alimentation, la santé et celle de la planète » : tel est le leitmotiv de la start-up Fungu’it, basée à Dijon. Anas Erridaoui et Jeanne Baudevin sont les deux jeunes co-fondateurs de cette entreprise. Ils sont à l’origine de la création d’un process pour obtenir une source de protéine saine, locale et à faible émission de carbone grâce à la fermentation de champignons et la revalorisation de produits agricoles. Une alternative au soja, ou encore au pois.
Comment ? Au cours de la fermentation, le microorganisme va métaboliser le substrat pour se développer et synthétiser de nombreux nutriments bénéfiques pour la santé humaine (protéines, fibres, minéraux, vitamines…). La biomasse formée par les champignons et le substrat est ensuite entièrement utilisée pour fabriquer des ingrédients protéinés.
Leurs clients ? Des industriels de l’agroalimentaire. Jeanne Baudevin, chef des technologies, a annoncé le souhait d’implanter le premier site de production en Bourgogne Franche-Comté d’ici 2025. « Nous n’avons pas encore trouvé le lieu, mais cela aurait du sens pour nous de s’installer dans notre région et de plus, beaucoup de nos fournisseurs y sont basés », a déclaré la chef d’entreprise.
Par ailleurs, Fungu’it a intégré au pôle de compétitivité bourguignon Vitagora dédié à l’agroalimentaire et lancé une levée de fond, début 2023.
2| Un GPS pour aider les chirurgiens orthopédiques à opérer
Il s’appelle « Knee+ », est un outil nouvelle génération, utile aux chirurgiens orthopédiques. Il consiste en une paire de lunettes de réalité augmentée capable de repérer des objets dans un espace 3D avec une précision millimétrique. La caméra de la lunette connectée permet la localisation 3D des instruments, assiste le chirurgien orthopédique à la façon d’un GPS, dans son geste et son positionnement, lors d’une opération du genou.
Fondée en 2018 sous l’impulsion de Sébastien Henry, la start-up de Besançon a connu un succès très rapide : « Nous sommes passés de cinq à 42 salariés, explique le patron indiquant avoir impulsé une levée de fonds de 15 millions d’euros. Nous exportons en Europe, en Australie, aux Etats-Unis. Notre prochain objectif est de conquérir l’Asie ».
3| Mesurer l’impact environnemental d’un produit alimentaire
Quel est l’impact d’un croissant ou encore d’un pain aux céréales ? Difficile à dire. Le projet Food Pilot pourrait changer les choses. Lancée en 2022, le concept est né d’un partenariat entre des sociétés Dijonnaises, Agdatahub et Atol conseil & développement. Leur idée : lancer une plateforme digitale européenne de pilotage de l’impact environnemental des industries agroalimentaires, de type Nutriscore. C’est-à-dire, un outil capable de collecter et d'agréger des données, du champ jusqu'au produit fini, afin de mesurer son impact écologique.
Cette application doit accompagner les acteurs des filières agricoles et agro-alimentaires (tels que Dijon Céréales, partenaire) dans la réduction de leur empreinte environnementale. Virginie Becquart cofondatrice précise : « On est en train de travailler sur un module pour être en mesure de s’assurer de la véracité de l’information qui se trouvera demain sur votre packaging ».
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