La petite startup bisontine commence à se faire un nom : spécialisée dans la dépollution de moteurs thermiques, Alpha Green part à la conquête d’un marché colossal.
La petite startup a bien grandi. Créée en 2020 en plein COVID à Besançon, Alpha Green développe une solution de dépollution des moteurs des véhicules thermiques : « Les résidus de combustion, ce qu’on appelle la calamine, se déposent sur diverses parties du moteur et obstruent les conduits, explique Ludovic Chevènement, président-fondateur d’Alpha Green ; Ils engendrent des pannes ou empêchent certaines pièces de remplir leur mission, comme le filtre à particules, avec un non-respect des normes anti-pollution à la clé. »
Cet ancien salarié de chez Peugeot a trouvé la solution : il injecte de l’hydrogène à l’entrée du moteur, après le filtre à air. Ce procédé permet de brûler la calamine jusqu’à l’échappement. Toutes les particules y sont évacuées et filtrées, puis envoyées en centre de recyclage pour traitement. Le moteur en ressort presque neuf. Il a breveté son invention dans 68 pays. Après une phase de test à petite échelle, il attaque 2024 avec de grandes ambitions : « Nous sommes passés de 4 à 11 salariés en 2023. On compte ouvrir assez vite une agence à Lyon. L’idée, c’est de créer une agence dans chaque région française, mais aussi d’attaquer le marché international. »
Mardi 5 mars dernier, il a reçu la visite de Marie-Guite Dufay. La Présidente de Région est venue constater la bonne santé de l’entreprise, soutenue par la région depuis sa création.
Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-ComtéC’est le développement durable dans toute sa splendeur ! Une société qui allie les trois D, avec un potentiel économique très important, au bénéfice de l’environnement et dans un souci de relations sociales très fort. C’est une fierté et un bonheur d’avoir une entreprise pareille dans notre région.
Alors que le véhicule électrique pousse à vitesse grand V, Ludovic Chevènement ne s’inquiète pas. Il a notamment réorienté ses activités vers les poids lourds, plus éloignés du monde de l’électrique : « Si l’électrique va s’imposer en Europe, ce ne sera pas le cas partout dans le monde. Les Etats-Unis ne sont pas prêts, l’Afrique non plus » … Des marchés que le jeune entrepreneur compte bien conquérir dans les années à venir. D’autres secteurs l’intéressent par ailleurs : le fluvial, le ferroviaire : « Je pars la semaine prochaine pour le Luxembourg pour notre première dépollution de train » confirme Ludovic. La petite société n’a pas fini de grandir.
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