Réunis sous le collectif « Objectifs Médailles », les huit athlètes de Bourgogne-Franche-Comté présents à Tokyo cet été aux jeux olympiques et paralympiques ont été honorés.
Un peu plus d’un mois après la cérémonie de clôture des jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, la Région recevait mardi 5 octobre ses champions. Réunis sous le collectif « Objectif Médailles », ils sont huit à avoir endossé le maillot de l’équipe de France au Japon, dont six athlètes paralympiques. Tous étaient présents au CREPS à Dijon pour une cérémonie de remerciements forcément très conviviale. Pourtant, Christian Moccozet n’avait pas le visage souriant des grands jours au moment d’introduire la cérémonie.
Le président d’« Objectif Médailles » a mal vécu le retrait de l’Etat dans le financement de son association, annoncé en début d’année : « Sur les 285 000 € que nous avons octroyés aux sportifs de haut-niveau depuis le début de la création de l’association, 100 000 € venaient de l’Etat ; c’est un coup porté à notre association. On va laisser passer les jeux d’hiver de Pékin, pour lesquels nous serons encore aux côtés de nos athlètes. Mais nous devrons nous réunir au printemps et lancer une vraie réforme. »
« Nous n’abandonnerons pas nos athlètes »
Une réforme qui sera forcément accompagnée par la Région. Le vice-président en charge des sports, Willy Bourgeois, s’est empressé de rassurer Christian Moccozet : « Nous ferons évoluer cette association ; la Région n’abandonnera pas ses sportifs. » Il s’est ensuite exprimé à notre micro, le regard tourné vers Paris 2024 :
La cérémonie a permis de remettre de nouveaux chèques en soutien aux sportifs partis à Tokyo cet été : 1 000 € pour chaque athlète. Ce qui porte à 4 000 € l’aide régionale versée pour les sportifs ayant fait le voyage au Japon. Un voyage qui est forcément gravé dans les mémoires de tous les athlètes, et notamment dans celle de Léa Ferney.
La dijonnaise de 17 ans, atteinte de déficience chromosomique, s’était qualifiée de justesse dans sa discipline, le para-tennis de table. 16e joueuse mondiale, elle partait au Japon pour apprendre. Son objectif, c’était Paris 2024. Mais c’est la magie des JO ! Elle a déjoué tous les pronostics, pour ne s’incliner qu’en finale et ramener du Japon une extraordinaire médaille d’argent.
Les autres athlètes n’ont pas eu la chance de monter sur le podium. Pourtant, quelques-uns sont passés tout près, à l’image de Cédric Fèvre-Chevalier. Le tireur à la carabine, médaillé d’or à Londres en 2012, termine au pied du podium, à quelques dixièmes seulement du bronze. Sébastien Verdin et Corentin Le Guen pouvaient eux aussi nourrir des regrets. En rugby fauteuil, ils terminent à une honorable sixième place, manquant les demi-finales pour un petit pont seulement.
Médaillé de bronze à Pékin en 2008, puis de nouveau à Londres en 2012, Julien Casoli participait à sa quatrième olympiade. En finale du 1 500 m, l’athlète Vésulien a tout donné, battant même le record du monde de la spécialité ; mais devant lui, six autres athlètes pulvérisaient eux aussi le record du monde. Il terminera 7e d’une course stratosphérique.
Alain Quitet (para-tir), sans oublier nos deux athlètes valides, Boladé Apithy (sabre) et Alexis Miellet (athlétisme) ont été plus malheureux, terminant loin des objectifs qu’ils s’étaient fixés. Mais tous ont déjà repris le chemin de la piste ou de la salle. Car ils l’ont annoncé, presque en cœur : l’objectif, maintenant, c’est Paris 2024.
Deux médailles d’or pour la Bourgogne-Franche-Comté
Les équipes de sport collectif français ont presque tout raflé à Tokyo. Le volley et le handball masculins se sont d’abord parés d’or, avant que les handballeuses féminines ne parachèvent l’œuvre en décrochant le titre olympique lors de la dernière journée. Parmi les bleues, une Bourguignonne-Franc-Comtoise : la mortuacienne Chloé Valentini ; mais aussi un homme : Pierre Terzy, le préparateur physique de l’équipe de France (ci-dessous). Chloé n’était pas présente au CREPS de Dijon, et pour cause : elle disputait le lendemain le match de qualification pour l’Euro 2022 victorieux avec l’équipe de France, à Besançon (38-22). Mais Pierre Terzy était bien présent, sa médaille d’or autour du cou. Déjà médaillé d’argent à Rio en 2016, le Dijonnais jubile : « On avait été frustré en 2016 après la défaite contre les russes ; cette fois-ci, on les a tapées ! » Membre de l’équipe de France depuis 5 ans, Pierre ne sait pas encore s’il fera partie de l’aventure Paris 2024 : « C’est beaucoup de sacrifices, notamment familiaux ; c’est sûr que j’ai envie d’en être. Mais je dois d’abord en parler avec mes proches… » Avant de reprendre, après une courte pause : « Mais bon, je pense que j’y serai ! »
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