Belfort, mercredi 3 avril. Electrifiée et modernisée, la voie d’essais du site d’ALSTOM a été inaugurée. Ce nouvel équipement cofinancé par la Région permet à l’industriel de s’engager dans la diversification de ses activités, en développant des services de maintenance du matériel ferroviaire roulant.
Engagements tenus ! À l’automne 2016, face à la menace de fermeture du site historique d’ALSTOM à Belfort, l’État et les collectivités territoriales avaient uni leurs efforts dans l’élaboration d’un plan de sauvetage du fleuron de l’industrie ferroviaire française. Le contrat portait principalement sur trois points : la dynamisation de la commande publique auprès du fabricant national, le développement d’une nouvelle génération de trains à grande vitesse – le TGV du futur – et l’implantation à Belfort d’un centre européen de la maintenance du matériel roulant.
Sur ce dernier volet, un grand pas a été accompli mercredi 3 avril avec l’inauguration de la voie d’essais n°51, fruit du travail conjugué de l’État, de la Région Bourgogne-Franche-Comté, des collectivités locales, de SNCF Réseau et de l’entreprise. Deux ans de travaux ont été nécessaires pour électrifier et mettre aux normes les 850 mètres de voie reliant les bâtiments d’ALSTOM au réseau ferré.
De nouveaux marchés et des emplois
« Les locomotives et les TGV pourront être acheminés plus facilement, ce qui nous permettra de gagner de nouveaux clients, explique Romuald Gicquel, directeur du site ALSTOM Belfort. Nous poursuivons ainsi notre stratégie de diversification industrielle en développant une activité de services (maintenance exploitation et patrimoniale, rénovation des machines, réparation après accident...). Nous avons déjà décroché plusieurs marchés à l’international ». La voie n°55 a également été équipée d’un système électrique en quatre tensions pour la réalisation d’essais de captage de courant lors de la maintenance des TGV. Quatre-vingts salariés sont déjà affectés à ces missions, alors qu’ils étaient 65 il y a un an. « L’objectif est d’atteindre 150 employés d’ici quelques années » annonce le directeur. Trois millions d’euros d’investissement sont par ailleurs prévus sur trois ans afin d’adapter les ateliers aux besoins de l’activité de services.
Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté« Pour sauver le site d’ALSTOM Belfort, nous avons traduit nos paroles en actes ! La Région Bourgogne-Franche-Comté a participé à la modernisation de la voie d’essais qui conduit à la diversification des activités de l’entreprise. Nous avons aussi fait notre part en commandant du matériel ALSTOM pour renouveler nos trains régionaux Régiolis, ce qui représente 400 millions d’euros d’achat sur 10 ans. Avec tous les élus locaux, nous nous sommes battus ensemble pour ALSTOM. Aujourd’hui, un nouveau feu s’allume ici à Belfort (ndlr : la situation inquiétante du site de General Electric) : il faut que nous soyons à l’offensive. Ce territoire, qui compte tant en matière de savoir-faire industriel, doit être écouté par l’État et les investisseurs ! »
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