C’est fait ! Imaginé depuis 2018, le projet d’institut de stockage et de certification de réservoirs à hydrogène (INTHY) va bien se faire en Bourgogne-Franche-Comté, à Belfort. Une brique de plus dans l’écosystème hydrogène régional.
Pour conserver de l’hydrogène, il n’y a pas 36 solutions. Il faut le compresser, et le mettre dans des réservoirs. Et ça, ça fait peur ! Boom ! Le risque d’explosion est somme toute limité, mais il existe. C’est la raison pour laquelle tous les réservoirs hydrogène, avant leur mise en circulation, doivent passer par une phase de test et de certification.
Jusqu’à aujourd’hui, les entreprises françaises créatrices de réservoirs devaient envoyer leurs produits au Canada ou en Asie pour effectuer cette certification. Bonjour le bilan carbone ! D’ici un an, une alternative existera en France, en Bourgogne-Franche-Comté. Dans les tuyaux depuis plusieurs années, le projet d’Institut de Stockage de l’Hydrogène (ISTHY) porté par la société ITHY va enfin se concrétiser. L’annonce a été faite mardi 30 janvier 2024 sur le salon Hyvolution à Paris, le salon international des professionnels de l’hydrogène.
Le financement a pu être bouclé grâce à l’arrivée de nouveaux partenaires, et notamment celui de Bureau Véritas. Un acteur international incontournable (82 000 salariés) sur les sujets de qualité, hygiène, sécurité et environnement au travail. Il dispose notamment d’une capacité de certification des procédures et des équipements. Avec la Région Bourgogne-Franche-Comté qui pousse, la Grand Belfort qui se démène pour mettre à disposition des terrains, et l’Etat qui vient d’annoncer avoir débloqué un budget de 6 millions d’euros au titre de France 2030, ISTHY va pouvoir décoller de terre.
ISTHY s’installera à l’aéroparc de Fontaine, dans le territoire de Belfort (90) : « Nous allons mettre en fabrication prochainement une machine de test hydraulique qui sera installée dans un bâtiment temporaire, avance Dominique Darne, co-fondateur d’INTHY. Cela nous permettra de répondre aux demandes dès fin d’année 2024. Puis un deuxième groupe de machines qui requiert des constructions spécifiques, des bunkers notamment. L’objectif, c’est d’être à 100 % de notre activité fin 2025, début 2026. »
La référence européenne
Le centre sera en capacité de tester des réservoirs de 20 kilos d’hydrogène conditionné à 700 bars, les plus gros du marché. Les réservoirs seront soumis à des tests mécaniques (chute, étanchéité), chimiques ou sous pression en chambre robuste (déformation, éclatement, altération…). Ils seront aussi testés à des températures extrêmes (- 40 °C à + 82 °C). Même les risques de perforation seront analysés.
A terme, ISTHY ambitionne de devenir le lieu de certification incontournable de tous les constructeurs de réservoirs européens : « C’est un moment historique, s’est réjouie Marie-Guite Dufay. C’est un acte de reconquête industrielle, de souveraineté industrielle. Et ce n’est par hasard si ça se fait ici, dans notre grande région industrielle » conclut la Présidente de Région.
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