Notre série « Bêtes de concours » vous propose de suivre un éleveur au Salon international de l’agriculture de Paris. Ce jeudi 2 mars, Éric Lacombre et sa Charolaise Savane participaient au grand concours général agricole. Ont-ils grimpé sur le podium comme ils l’espéraient ? Réponse.
Cette journée de concours a démarré tôt pour Éric Lacombre. Dès cinq heures du matin, il s’est affairé à prendre soin de Savane sa jeune génisse Charolaise (que nous vous présentions dans le premier épisode), à la laver, à la préparer pour qu’elle ait toutes ses chances lors de la grande épreuve du jour : le concours général agricole à ParisExpo.
L’humeur est au beau fixe en fin de matinée, deux heures avant leur passage sur le grand ring du pavillon 1. Savane est entourée de Royale et de Superbelle. « Le voyage s’est bien passé, elle est en forme et calme, assure Éric en brossant sa vache. Elle a été pesée ce matin, elle pèse 865 kilogrammes. Le trajet lui a fait perdre 40 kilos mais c’est tout à fait normal », explique-t-il.
A son arrivée, la génisse s’est vu offrir une rose par le syndicat des Charolaises, en guise de bienvenue pour sa première participation.
L’éleveur nivernais fait quelques retouches à l’aide d’une brosse spéciale et d’un genre de crème de lustrage. C’est en quelque sorte l’étape du maquillage pour Savane avant le défilé. Il garde l’espoir de décrocher une récompense. Dans cette filière qu’il qualifie de « meilleure race à viande », l’obtention d’une distinction telle que celle-ci engendre une hausse de la valeur des petits de la bête primée. C’est aussi une chance de se distinguer devant des visiteurs venus du monde entier, dont beaucoup d’acheteurs professionnels étrangers.
A côté d’Éric Lacombre, un de ses amis éleveur nivernais Anthony Savre et sa génisse Sylvanie. « C’est un aboutissement d’être tout simplement ici, ajoute-t-il face à un Éric acquiescent. C’est déjà une récompense que de participer. Oui la concurrence va être rude, mais c’est très bon signe, cela veut dire que la race n’est pas en perdition ! »
Treize heures. Savane et son éleveur entrent sur le grand ring, concentrés. Neuf autres bêtes de la section « jeunes » (nés entre août 2020 et juillet 2021) les suivent, mâles et femelles. Savane, plutôt calme lors de son passage, est jugée aux côtés de trois concurrentes.
L’épreuve dure une bonne trentaine de minutes durant lesquelles les juges demandent aux éleveurs de faire marcher leurs animaux, de les faire tourner ou de s’arrêter. La tension est palpable. Le public est au rendez-vous dans les gradins.
Et puis les résultats tombent, sous un tonnerre d’applaudissements. Savane rate de peu la première place, décroche la seconde. Pour le juge « cela s’est joué à un détail, Savane manque juste d’un petit peu de volume par rapport à Superbelle », génisse du GAEC Verger originaire de la Creuse. Grand moment pour Éric Lacombre. « C’est beaucoup d’émotions », confie-t-il brièvement heureux, les larmes aux yeux.
Dans notre prochain et dernier épisode, nous retournerons voir Eric Lacombre, à Ternant dans la Nièvre, afin d’évoquer son retour au travail, à la ferme et le bilan de sa participation.
Reportage : Emmanuelle Baills
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
Lire l'articleVesoul, nouvelle capitale française de l’apiculture
Lire l'articleLes lycéens de Montmorot campus gagnent le 1er prix en race…
Lire l'articleUne question, une demande ? Contactez directement nos équipes !
Nous contacter