Notre série « Bêtes de concours » vous propose de suivre un éleveur au Salon international de l’agriculture de Paris. Il s’agit d’Eric Lacombre et de sa Charolaise Savane, venus de la Nièvre se présenter pour la première fois au concours général agricole. Rencontre, la veille du grand départ.
Le soleil brille à Ternant, ce lundi 27 février. Un ciel bleu de bon augure pour le Nivernais Eric Lacombre et sa jeune génisse Charolaise prénommée Savane. Ils sont tous deux sur le point de prendre la route pour Paris Expo-Porte de Versailles, afin rejoindre le Salon international de l’agriculture.
Le lendemain, ils feront une étape à Magny-Cours où est prévu leur grand départ avec les autres éleveurs de la Nièvre participant.
« Elle pète la forme ! s’enthousiasme Eric Lacombre face à sa belle bête de concours beige âgée de deux ans. Savane a une allure, elle est fière et sait poser naturellement. Elle a toute ses chances. Il faudra juste que je sois attentif à canaliser son énergie lorsqu’elle sera sur le ring face aux autres concurrentes. Un podium pour notre première participation, ce serait vraiment beau. Et je suis particulièrement heureux de tenter le concours général agricole avec elle parce qu’elle est née ici à la ferme. »
Passionné par les animaux et la génétique
Une fierté pour l’éleveur quinquagénaire qui confie être passionné par la génétique et le travail de sélection. Installé depuis 2006 sur une propriété de 120 hectares, il se consacre particulièrement à la reproduction. « Je détiens Savane en copropriété avec Jean-Michel Bonnet, précise-t-il. Son grand-père, Harold père d’Osmose, avait aussi été acheté en copropriété avec Raymond Lemaître dont l’exploitation a été reprise depuis par Rosanne Lemaître. » Et s’il lui a donné ce prénom, référence au célèbre gâteau marbré, c’est parce qu’elle est née de couleur jaune, beige foncé.
Eric Lacombre aborde sereinement le concours et le salon, véritable vitrine de l’excellence : « Non, je ne suis pas stressé pour cette première. Savane s’est distinguée lors des derniers concours auxquels elle a participé. Elle est bien préparée et sera bien pomponnée au salon. Ici, je la rentre généralement dans sa stabulation le soir afin qu’elle y dorme, pour qu’elle ait un plus beau poil. »
Cependant, le calendrier est généralement chargé en fin d’hiver pour un éleveur de Charolaises. Durant cette période de vêlage s’effectuent aussi les inséminations. « Je confie ma ferme à mon frère Jérôme qui est ouvrier agricole, relate l’éleveur. Nous nous sommes arrangés, je remercie son employeur de le libérer quelques jours ». Mais le salon pourrait être le début d’une nouvelle vie, comme l’explique Eric Lacombre : « Savane a été inséminée il y a peu de temps. Il se peut qu’elle soit maman. Nous le saurons prochainement ! »
Suivre en direct le concours général agricole des Charolaises jeudi 2 mars à 13 heures
A l’issue d’une tournée réalisée sur l’ensemble du territoire national, la commission de sélection a retenu 41 animaux, provenant de 21 départements. Par ailleurs, une sélection de six génisses et vaches bouchères inscrites et labellisées sera présente dans les allées de présentation tout au long du salon.
Le Concours général agricole Charolais mettra en scène, le jeudi 2 mars 2023, 47 « modèles » charolais dont 19 proviennent de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Au total, huit sections seront présentées sur le ring : quatre sections « mâles » et quatre sections « femelles ».
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