Depuis plusieurs mois, les lycéennes et lycéens de Bourgogne-Franche-Comté se mobilisent pour que l’égalité devienne réelle entre les femmes et les hommes. Ceux du lycée Fontaine, à Dijon, ont clôturé l’édition 2022 du printemps de l’égalité. Mais la mobilisation doit se poursuivre.
Lancée le 8 mars dernier à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la 4e édition du printemps de l’égalité a rencontré le succès auprès des établissements scolaires. Conférences, ateliers participatifs, ciné-débat, éga’game, spectacles, jeu « sexisme sans façon », expos, speed-dating de l’orientation et des stéréotypes,… moult événements ont mobilisé les élèves et professeurs de 30 lycées de la région.
Les jeunes mobilisés
Vendredi 20 mai, le lycée Hippolyte Fontaine de Dijon accueillait Lucile Peytavin, essayiste et historienne, suite à la publication de son ouvrage Le coût de la virilité (voir encadré). Au programme, une conférence débat qui lui a permis de développer longuement le contenu de ses travaux et qui a généré une large participation des jeunes autour des questions d’éducation, de comportement et de vivre-ensemble.
Laëtitia Martinez, 2e vice-présidente en charge de l’enseignement supérieur, la recherche, de l’égalité réelle et la laïcité, a martelé l'ambition de la Région, laquelle a tenu dès 2019 à installer un rendez-vous annuel, le printemps de l’égalité, afin « d’inciter chacune et chacun, partout et tout le temps, dans tous les champs de la société, à s’engager en faveur de l’égalité ». Une volonté appuyée également par Sarah Persil, 12e vice-présidente en charge de la jeunesse, de la vie associative, de la citoyenneté et de la démocratie participative.
La Région aux côtés des lycéens
Tout au long de l’année scolaire, la Région se mobilise et propose de nombreuses actions avec notamment le plan égalité lycées, le concours Bourgogne-Franche-Comté reporter et le dispositif EVEIL afin d’aider les lycéens à appréhender le monde qui les entoure, d’élargir leur créativité, de favoriser leur sens critique et de lutter contre toutes formes de discriminations.
95 milliards d’euros !
L’ouvrage Le coût de la virilité de Lucile Peytavin s’appuie sur les résultats d’une étude statistique édifiante : en France, 96 % de la population carcérale est masculine, 84 % des auteurs d'accidents mortels sur la route sont des hommes, 86 % des auteurs d'homicides également. A partir de ce constat, Lucile Peytavin a calculé les coûts directs et indirects supportés par la société pour faire face aux comportements délictuels et asociaux des hommes. Avant d’aboutir à la conclusion suivante : si les hommes se comportaient comme les femmes, l’économie se chiffrerait à 95 milliards d’euros par an. Un chiffre qu’elle définit comme le coût de la virilité. Comment expliquer de telles différence de comportement femme-homme ? « Il n’y a pas de fatalité. Le biologique n’étant pas en cause, les réponses sont à trouver ailleurs, dans l’éducation, dans la transmission des valeurs tout au long de la vie des hommes, dans la construction de comportements. Ce livre a pour but d’engager une prise de conscience collective, d’ouvrir une réflexion sociétale autour de la question de la virilité et de nous inviter, tous, à un examen de conscience approfondi pour en finir avec ce concept néfaste, en dépit du silence assourdissant qui l’entoure » détaille Lucile Peytavin.
Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-ComtéL’égalité est un des fondements de notre République, un principe dont nous devons être soucieux en toute circonstance. Le premier domaine où chacun de nous doit faire vivre l’égalité, c’est entre les femmes et les hommes. Affirmer des principes ne suffit pas, il faut les mettre en action. C’est pourquoi la Région Bourgogne-Franche-Comté a initié le printemps de l’égalité.
Cap sur la rentrée en Bourgogne-Franche-Comté
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