Alors que les Rousses accueillent les jeux olympiques de la jeunesse (9-22 janvier 2020), la Fédération Française Handisport organise des animations sur le site des Tuffes pour promouvoir le ski nordique handisport.
Il n’existe pas encore de jeux paralympiques de la jeunesse. Alors lorsque la Fédération Française Handisport a su que Lausanne et Les Rousses accueillaient les jeux olympiques de la jeunesse en 2020, Christian Famy a vite emboîté le pas. Le directeur des sports d’hiver de la fédération et ses équipes sont depuis vendredi 10 janvier au stade des Tuffes, où ils animent plusieurs ateliers : « On a voulu profiter de l’événement pour mettre en lumière les disciplines nordiques handisport ; c’est plus accessible et plus facile que le ski alpin, qui nécessite de la logistique ».
Deux sports sont proposés en démonstration : le ski de fond, qui se pratique assis sur un siège, et le biathlon, qui a clairement la cote cette année : « C’est très ludique, confirme Christian Famy. Pour le tir, on s’adapte à tous les handicaps ; la cible est à 10 mètres pour tous. C’est surtout pour les malvoyants que ça change : on utilise une carabine laser électronique couplée à un écouteur. Tout se fait à l’oreille : plus la visée se rapproche de la cible, plus le son est aigu. Il suffit de déclencher au bon moment. »
« Le handicap n’est pas un frein pour faire du sport »
En parallèle de ces démonstrations, la fédération a organisé un rassemblement de jeunes les 11 et 12 janvier, en présence des skieurs et entraîneurs de l'équipe de France de ski nordique handisport. Objectif : détecter les futurs athlètes qui pourraient performer à haut-niveau. Margaux a perdu l’usage de ses jambes. Mais à 21 ans, elle n’a pas fait de croix sur la pratique du sport : « Je fais du tennis fauteuil. Je suis originaire de Bourgogne-Franche-Comté, mais actuellement, je fais mes études à Annecy. J’avais déjà un peu pratiqué le ski alpin en fauteuil, mais jamais le nordique. J’ai beaucoup appris et progressé durant ce stage, au contact des membres de l’équipe de France. Comment appréhender un virage, en descente, en montée … Je vais voir si je peux continuer du côté d’Annecy. »
Pour Christian Famy, le pari est réussi : « On ne sait pas si parmi les 17 stagiaires que nous avons, certains deviendront des athlètes de haut-niveau. Mais on leur a montré que le handicap n’était pas un frein dans la vie pour faire du sport. Ils en ont eu la preuve vivante avec nos sportifs de l’équipe de France. »
Que fait la Région pour le sport handicap ?
On compte aujourd’hui 4 400 licenciés en Bourgogne-Franche-Comté répartis au sein de la Fédération Française Handisport (pour les personnes présentant une déficience motrice, visuelle ou auditive) et la Fédération française du sport adapté (pour les personnes en situation de handicap mental, intellectuel et/ou psychique). Depuis de nombreuses années, la Région finance l’intégralité des licences souscrites auprès des clubs affiliés à ces deux comités. Elle finance également leur fonctionnement, leur permettant ainsi d’acquérir du matériel spécifique, de contribuer à la formation des cadres et des dirigeants. La Région soutient aussi des clubs de haut niveau, notamment la JDA Basket fauteuil, l’Elan Chalon et le Stade Auxerrois. Enfin, la Région accompagne les sportifs de haut niveau au travers de l’association « Objectif médailles ». Huit athlètes susceptibles de s’envoler pour les jeux paralympiques de Tokyo (25 août – 6 septembre 2020) sont actuellement suivis et aidés par la Région.
Un dernier bravo pour nos champions
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