Aux côtés de l’État et de l’ADEME, la Région veut encourager l’utilisation de matériaux de construction issus de la biomasse. Une nécessité écologique mais aussi l’opportunité de développer, en Bourgogne-Franche-Comté, des filières économiques autour de ressources locales.
Bois, chanvre, paille, ouate de cellulose, textiles recyclés, laine… Tous ces matériaux peuvent être utilisés dans le domaine du bâtiment. On en fait des isolants, des panneaux de bardage, des coffrages, des mortiers ou encore des enduits. Produits de la sylviculture, de l’agriculture ou du recyclage, ils ont comme point commun d’être issus de la biomasse végétale ou animale : ce sont des matériaux biosourcés. Pour développer leur usage, la Région Bourgogne-Franche-Comté vient de s’engager dans une feuille de route, en partenariat avec l’État et l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME).
Pas plus compliqués à employer que des matériaux « classiques » (minéraux, métalliques ou composites) sur les chantiers de construction ou de rénovation, les biosourcés présentent de nombreux avantages, au regard de la transition écologique et énergétique :
- ils sont renouvelables, à l’échelle de la durée de vie du bâtiment,
- ils nécessitent peu d’énergie pour leur transformation et leur mise en œuvre,
- ils stockent le carbone (CO2) atmosphérique, dont les émissions sont à l’origine du dérèglement climatique.
Ainsi, leur utilisation permet de réduire l’empreinte environnementale d’un secteur, le bâtiment, qui représente aujourd’hui 44 % de la consommation d’énergie et 25 % des émissions de gaz à effet de serre au plan national.
Un gisement important en Bourgogne-Franche-Comté
Portant sur la période 2020-2024, la feuille de route « matériaux de construction biosourcés » vise à soutenir la structuration de filières locales et la création d’emplois non délocalisables. La Bourgogne-Franche-Comté, où la construction-bois représente déjà plus de 4 300 salariés, offre en effet un gisement important de ressources agricoles et sylvicoles. Les acteurs du chanvre et de la paille s’organisent tandis que l’unique usine française de production d’ouate de cellulose, à partir de cartons recyclés, se situe à Fragnes-la-Loyère (71).
L’engagement des trois partenaires doit permettre de lever les freins au développement de ces filières. Ceux-ci sont liés principalement au manque de connaissance des donneurs d’ordre et à une formation insuffisante des professionnels aux techniques biosourcées.
Un plan opérationnel sera mis en œuvre en 2020 concernant spécifiquement le bâtiment. La démarche s’élargira ensuite à d’autres secteurs (ameublement, chimie, emballage…). Car ces « bio-matériaux » ne manquent pas de ressources.
Contre vents et marées, la filière hydrogène fait front
Lire l'articleDijon peut désormais rouler à l’hydrogène
Lire l'articleLe Jura, terre de potentiel et de projets
Lire l'articleUne question, une demande ? Contactez directement nos équipes !
Nous contacter