Le 17 juin 2019, en Haute-Saône, la présidente de Région Marie-Guite Dufay a rencontré, sur le terrain, les acteurs de la filière agricole bio.
Chargey-lès-Gray (70), lieu-dit La Rente Rouge. Au bout de la route qui serpente entre prés et forêts, bienvenue à la ferme ! C’est là que vivent, au grand air et dans un parc de 30 ha, les cochons élevés par Baptiste Bernard et Emilie Jarrot. Lundi 17 juin 2019, les deux agriculteurs ont accueilli, sur leur exploitation, Marie-Guite Dufay. La présidente de Région est venue à la rencontre de producteurs bio, quelques jours avant l’examen, par l’assemblée régionale, de la convention d’objectifs 2019-2021 en faveur de l’agriculture biologique, signée avec la Fédération régionale de l’agriculture biologique et la Chambre régionale d’agriculture.
Baptiste Bernard s’est lancé en 2015 dans l’élevage porcin en plein air, une production peu représentée sur le territoire. Il élève aujourd’hui 40 truies et fait naître 700 porcs par an. Une partie de la viande est commercialisée sur place, en vente directe, et le reste est transformé en salaisons dans la Loire. « L’exploitation fonctionne bien mais le problème c’est l’image de l’élevage porcin qu’ont la plupart des gens. Le système breton [ndlr : les élevages hors sol] nous a fait beaucoup mal » regrette l’agriculteur qui envisage d’organiser des journées portes ouvertes. Il n’y a qu’à voir ses bêtes courir dans leur immense enclos pour se convaincre qu’une autre agriculture est bel et bien possible.
Des rendements équivalents à l’agriculture conventionnelle
Des agriculteurs bio heureux, fiers de leur travail et amoureux de leurs animaux, Marie-Guite Dufay en a aussi rencontrés quelques kilomètres plus loin, à Battrans (70). Après plus de 20 ans en conventionnel, Daniel et Aurélie Paulien ont converti leurs 60 vaches laitières montbéliardes au bio depuis 2016. Et ils ne le regrettent pas. « Dans notre système, avec des parcelles en double culture et en respectant la vie des sols, on obtient des rendements équivalents à ceux de l’agriculture conventionnelle » souligne Daniel. « Si je n’étais pas passée en bio avec la création de l’atelier de transformation, je ne serais plus agricultrice aujourd’hui » ajoute Aurélie qui s’épanouit en fabriquant et vendant, à la ferme, ses yaourts et fromages blancs.
La clé de la réussite pour ces conversions réussies ? Une prise de conscience bien sûr mais aussi des formations adaptées. C’est ce que propose la Maison familiale et rurale (MFR) de Chargey-lès-Gray avec une formation pour adultes de technicien agricole en production biologique. Marie-Guite Dufay a conclu sa visite de terrain par un échange avec trois des stagiaires, tous en reconversion professionnelle, qui se destinent au maraîchage et à l’élevage ovin.
Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-ComtéC’est formidable de rencontrer des agriculteurs heureux ! Ces exploitations, passées en bio, ont misé sur la qualité. Elles s’avèrent plus rentables et créent de la valeur ajoutée qui permet de recruter des salariés, c’est une solution d’avenir pour l’agriculture, même si ce n’est pas la seule. Je tiens à souligner la synergie qui existe aujourd’hui entre les producteurs bio et la Chambre d’agriculture. Ce travail coopératif est aussi un gage de réussite pour les exploitants.
L’agriculture bio en Bourgogne-Franche-Comté
- 2 367 fermes, soit plus de 161 600 hectares cultivés en bio ou en cours de conversion,
- 324 exploitations de plus en 2018 (+15 %), principalement en grandes cultures, polyculture-élevage, viticulture et maraîchage,
- 6 % de la surface agricole utile (SAU).
Trois jours après, une assemblée dédiée à Nathalie Leblanc
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