Des apprentis journalistes enquêtent à la tourbière de la Grande Pile

« La tourbière de la Grande Pile est située à vingt minutes de notre lycée. Et ce fut une découverte pour tout le monde : personne ne la connaissait, alors qu’on est tous du coin ! », explique Marion Bazeaud, professeure documentaliste au Lycée Lumière et initiatrice du projet « Près de chez nous… une tourbière ». Une tourbière, quésaco ? C’est une zone humide colonisée par la végétation, dont le sol est saturé en permanence par de l’eau stagnante. Cette eau prive d’oxygène les micro-organismes et empêche de fait leur processus de décomposition : cela crée de la tourbe.
Peu après la rentrée scolaire, le groupe de lycéens et de professeurs s’est rendu sur le terrain, au cœur de la forêt de Saint-Germain. Cette randonnée de trois heures était menée par Clémence Lapprand, éco-interprète au Conservatoire d’espace naturels de Franche-Comté. « On a accepté le projet pour louper un peu des cours, mais découvrir les tourbières était super intéressant finalement », glisse Hugo, espiègle élève de seconde. « J’ai beaucoup aimé cette sortie dans la nature, c’était très beau », ajoute timidement Zélie, en seconde également.

Créer un podcast de A à Z
Les sujets des podcasts ont ensuite été distribués aux lycéens, qui ont travaillé en binôme. « Avec Hugo, on a choisi le thème des mythes et légendes des tourbières. On a découvert que certaines tourbières dissimulaient des momies : ce milieu conserve particulièrement bien les morts », raconte Django. Chaque duo a dû, à la manière de vrais petits journalistes, contacter deux intervenants spécialistes de l’environnement pour créer leur reportage sonore.

« J’ai dû sortir de ma zone de confort »
« On a eu des difficultés en termes d’organisation, il a fallu préparer les questions à l’avance… J’ai dû sortir de ma zone de confort pour appeler des gens au téléphone ! », confie Django. « C’était très amusant de créer un podcast. J’avais déjà envie d’être journaliste, mais ça m’a donné encore plus envie de foncer dans cette voie », affirme Nina, élève en terminale. Cette belle aventure a, en tout cas, eu le don de confirmer certaines passions.