Budget 2025

Le budget 2025 de la Région Bourgogne-Franche-Comté, fortement impacté par la crise institutionnelle traversée par le pays en 2024, est placé sous le double signe de l'équilibre et de la responsabilité. Il se monte à 1,922 milliard d’euros, dont 1,516 milliard d’euros (80 %) dédié au financement des politiques publiques. Des économies de fonctionnement sont réalisées à hauteur de 10 millions d’euros et permettent de privilégier les actions relevant des compétences régionales et pour lesquelles l’effet levier du soutien de la collectivité est avéré.

Le budget 2025 en M€ : 1,516 Md€ en faveur des politiques publiques

Le budget par thématiques (en M€)

axe 1

62,9 M€ en faveur du développement économique, de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire
L’année 2025 sera la troisième année de plein exercice de la nouvelle stratégie économique formalisée dans le Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII).
Cette stratégie économique régionale 2022-2028 « Avec les entreprises et les territoires, réussir les transitions et relever les défis de l’emploi » affirme que la priorité de la politique économique régionale de la Bourgogne-Franche-Comté est l’industrie. La réussite de notre industrie, en plus de facteurs intrinsèques comme l’innovation et le financement, passe également par une politique de formation ambitieuse et des territoires accueillants, bien dotés en économie de proximité.
Les enjeux d’adaptation et d’atténuation du changement climatique supposent des investissements massifs à financer et des transformations industrielles majeures, à l’instar de la disparition à moyen terme du moteur thermique pour les automobiles. Il est donc nécessaire d’accompagner la diversification vers de nouveaux marchés et de susciter de nouvelles opportunités liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle ou à l’économie de guerre.
Dans une logique de contribution à l’objectif commun de souveraineté européenne, l’action régionale vise à renforcer les capacités de production sur son territoire, par exemple, par la structuration de nouvelles filières comme l’hydrogène-énergie ou la production de biomédicaments ou bien par la recherche de nouveaux modèles économiques et le développement de l’économie circulaire.

29,2 M€ en faveur de l’agriculture, de la viticulture et de l’agroalimentaire
Près de 49 M€ d’engagements sont fléchés en direction du monde agricole au titre des contreparties du FEADER pour la période 2023-2027, en faveur des investissements productifs dans les exploitations agricoles, de la dotation jeunes agriculteurs et de l’innovation et des transitions des exploitations.
Riche de plus de la moitié de la surface du territoire régional, de productions diversifiées et disposant souvent d’une notoriété nationale ou mondiale, l’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté représente 4 % de la valeur ajoutée contre 2 % au niveau national. L’agriculture est un secteur économique essentiel et porteur d’avenir aussi bien pour les territoires ruraux que pour l’ensemble de la Bourgogne-Franche-Comté
Dans un contexte de profondes mutations du monde agricole, la Région est engagée pour favoriser l’installation et répondre à l’enjeu du renouvellement des générations, pour accompagner les agriculteurs et les viticulteurs dans les transitions écologique et énergétique, et pour créer de la valeur ajoutée sur les territoires pour une agriculture plus durable, locale et justement rémunératrice.
Ses fonctions diversifiées (alimentaires, économiques mais aussi environnementales) la conduisent à de fortes interpellations parfois contradictoires qu’elle se doit d’intégrer et de conjuguer pour son futur développement. Que ce soit par le biais du Feader ou en activant ses propres politiques, la Région mobilisera des moyens significatifs pour accompagner l’agriculture à relever les défis économiques, environnementaux et sociaux auxquels elle est confrontée.

12,3 M€ en faveur du tourisme
Les évolutions importantes du secteur touristique, les nouveaux enjeux environnementaux et socio-économiques, ainsi que les nouvelles pratiques et attentes des touristes et des habitants ont nécessité une adaptation de la stratégie touristique régionale.
Le Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs (SRDTL) 2023-2028 repose sur un positionnement nature renforcé et vise « un tourisme responsable qui cultive les identités, la nature et l’humain ». Il fait du tourisme responsable le fil rouge de l’action régionale.
Les trois piliers du développement touristique régional sont le développement des filières stratégiques régionales (montagne et sites nature, itinérance, fluvial, oenotourisme, patrimoine et tourisme de savoir-faire), le renforcement de l’attractivité touristique et le développement de la coopération et de l’ingénierie. Le SRDTL est complété par deux schémas sectoriels portant sur le développement de l’oenotourisme et de l’itinérance touristique et le schéma régional de l’itinérance touristique.
Le secteur du tourisme représente un poids économique important en Bourgogne-Franche-Comté : 6,3 % du PIB régional avec une consommation touristique intérieure estimée à 4,6 Md€. Il génère jusqu’à 45 000 emplois en saison estivale, soit 4 % de l’emploi total régional. C’est une filière à forte valeur ajoutée en termes d’emploi, de développement économique et d’aménagement du territoire, mais aussi en termes d’innovation, d’internationalisation, d’attractivité, de rayonnement et de notoriété.
En 2025, la Région poursuivra les actions de la politique touristique régionale à travers la promotion et le soutien des sites, des équipements et des activités existantes compatibles avec un tourisme responsable, l’accueil des visiteurs en préservant les ressources naturelles, la biodiversité et les paysages et en réduisant l’empreinte carbone et écologique globale de l’action touristique.

906 836 € en faveur de l’attractivité
En 2024, la Région Bourgogne-Franche-Comté a lancé une campagne d’attractivité, une démarche innovante régionalisée et partenariale triennale centrée sur la « prospection/accueil » de nouveaux habitants. Depuis l’engagement de la campagne de prospection et les évènementiels de lancement du mois d’octobre 2024, la communication a déjà généré plus de 1,5 million de vues sur le territoire national, provoqué l’attention de plus de 5 000 de personnes inscrites sur le site venez-vivre-en-bourgogne-franche-comte.fr.
Début février 2025 ce sont près de 300 familles qui sont accompagnées dans leur projet de mobilité par les 18 chargées et chargés de mission attractivité résidentielles accueil employés par les 35 EPCI partenaires de la démarche.

126,7 M€ en faveur de la formation des demandeurs d’emploi et transitons professionnelles
La Région Bourgogne-Franche-Comté fait de sa compétence en matière de formation des demandeurs d’emploi un axe fort de sa politique, afin de contribuer massivement au retour à l’emploi des personnes en situation de chômage. En parallèle, et en pleine articulation avec sa compétence économique, la Région agit aussi en faveur de la formation des actifs pour favoriser le développement économique et investir dans les emplois de demain, former tout au long de la vie et garantir les emplois face aux mutations et renforcer l’attractivité et le rayonnement de la région.

Les priorités 2025 sont :
• la sécurisation des parcours professionnels par la mobilisation du dispositif AREFE en articulation avec les politiques régionales de la collectivité, en renforçant les exigences, et en favorisant des expérimentations sur des domaines ciblés dans le cadre d’un appel à projets
• l’accompagnement du développement économique : poursuivre l’effort de la Région en faveur de la formation des créateurs et repreneurs d’entreprises, en renforçant les exigences-qualité des organismes de formation
• la poursuite des actions en faveurs de demandeurs d’emploi aux côtés de l’Etat, et en concertation avec les acteurs régionaux, à travers la mise en oeuvre et le déploiement du Service Public Régional de Formation (SPRF) co-financé dans le cadre du Pacte pour la formation 2024-2027 et par le FSE+
• le soutien aux transitions professionnelles : dans le cadre de la réforme VAE déployée progressivement à partir de 2023, mobiliser l’action régionale d’information et de conseil en faveur de cette voie d’accès à la qualification basée sur l’expérience professionnelle tout en développant une offre d’accompagnement des démarches entreprises par les demandeurs d’emploi.

64,8 M€ en faveur des formations sanitaires et sociales
Au titre de sa compétence en matière d’autorisation et d’organisation de l’offre de formations sanitaires et sociales, la Région a adopté fin 2023 un nouveau schéma régional des formations sanitaires et sociales (SRFSS) annexé au CPPDRFOP 2023-2028. Elle définit au travers de ce document cadre la mise en oeuvre de la politique de formation des travailleurs sociaux et des professionnels de santé, en prenant en compte les enjeux d’aménagement du territoire.
En 2025, le contexte de mutation et d’évolution des secteurs sanitaire et social à l’échelle régionale est toujours relié aux mesures nationales issues du Ségur de la Santé qui continuent à impacter les décisions, et au processus conséquent d’intégration universitaire de ces formations.
La politique régionale porte sur l’attractivité des formations, tant pour les jeunes qu’en termes de formation continue, en particulier pour ce qui concerne les demandeurs d’emploi, ou encore le développement de l’apprentissage. L’enjeu est majeur, s’agissant notamment de consolider les dynamiques régionales d’information, de valorisation des formations et métiers et d’orientation.

Les priorités 2025 sont :
• la poursuite des journées d’accueil de lycéennes et lycéens en bac pro SAPAT et ASSP au sein de huit écoles de la région pour une immersion concrète tournée vers la jeunesse dans la formation d'aide-soignant, et donner envie de se diriger vers ce métier. Les objectifs sont de permettre l’optimisation des inscriptions à la formation d’aide-soignant avant l’été 2025, et de solvabiliser les places de formation aide-soignant.
• l’ouverture de trois nouvelles filières complétant l’offre actuelle de formations paramédicales au bénéfice des habitants de la Bourgogne Franche-Comté, à savoir deux filières d’orthoptie dispensées au sein des UFR Santé des nouveaux regroupements universités Marie et Louis Pasteur (UMLP) et Bourgogne Europe (uB Europe), ainsi qu’une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie au sein de l’IFMS de Montbéliard. Il s'agit d'accompagner la mise en oeuvre de ces ouvertures par le biais de conventions portant sur le financement de moyens humains et l'équipement en matériels pédagogiques.
• la poursuite de la mise en oeuvre de la réforme nationale des bourses (barèmes, plafonds et calculs) attribuées sur critères sociaux, en conformité avec l'arrêté du 11 avril 2023 qui conduit à une augmentation des dépenses au bénéfice des étudiant.es de ces formations
• la mise en place du « rattrapage Ségur 2024 » et l’application en 2025 de la mesure de revalorisation de la rémunération étendue aux personnels en poste dans les IRTS/IRTESS, et la réforme du diplôme infirmier.

221,2 M€ en faveur de l'éducation
Par ses compétences, la Région contribue à la qualité du service public de l’éducation. Ainsi elle poursuit ses engagements pour les lycéens et l’ensemble de la communauté éducative avec une gestion appropriée au contexte budgétaire de la Région et aux enjeux sociétaux et écologiques. Ses interventions intégrant une recherche de sobriété et un accompagnement social portent sur quatre domaines clés : son patrimoine immobilier, le fonctionnement et les équipements, et ses infrastructures et activités liées au développement du numérique éducatif.
L’action régionale cherche à rendre adaptées les conditions d’apprentissage des 103 236 lycéennes et lycéens et d’activités de l’ensemble de la communauté éducative, en prenant en compte de multiples enjeux dont ceux de la transition écologique et numérique.

15 M€ en faveur de l’apprentissage
Le nombre de contrats d’apprentissage continue à augmenter légèrement en 2024, de 2% environ, avec 38 119 apprentis en Bourgogne Franche Comté fin 2024.
À partir du 15 juillet 2024, un nouveau référentiel des niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage est entré en vigueur, conformément au Décret n° 2024-695 du 5 juillet 2024. Cette révision vise à harmoniser et à ajuster les financements en fonction des besoins spécifiques des secteurs et des niveaux de qualification.
Les Opérateurs de compétences (OPCO) disposent désormais de la possibilité de moduler les niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage, notamment pour les formations à distance. Cette modulation est définie par décret et permet d'adapter le financement aux spécificités des formations proposées.
Le gouvernement a mis en place une réforme des aides à l'embauche d'apprentis, désormais universelle et applicable à tous les contrats d'apprentissage, couvrant les diplômes du CAP au master (bac+5). Les montants des aides sont ajustés en fonction de la taille de l'entreprise :
• 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, sans condition particulière.
• 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus, sous réserve de respecter un quota d'alternants dans leur effectif.
• 6 000 € pour l'embauche d'apprentis en situation de handicap, sans distinction de taille d'entreprise.
Dans ce contexte, et avec une dotation France compétences constante, l’objectif de la Région sera de poursuivre son soutien à l’investissement et au fonctionnement des CFA tout en renforçant la priorisation de son action afin de répondre à ses enjeux d’aménagement du territoire, de développement économique et de transition énergétique.
Les priorités 2025 :
• poursuite du soutien aux investissements des CFA avec un nouveau règlement d’intervention qui centre l’intervention régionale, pour toute rénovation ou tous travaux, sur des projets visant des économies d’énergie significatives.
• lancement d’un nouvel appel à projets visant à soutenir l’apprentissage en encourageant les démarches citoyennes, l’accompagnement individualisé des jeunes en difficulté et l’innovation pédagogique.

8,3 M€ en faveur de l’orientation tout au long de la vie
En 2025, la Région consacrera 6,8 M€ pour le service public régional de l’orientation tout au long de la vie (SPROTLV) et 1,4 M€ pour les actions d’information sur les métiers et les formations.
L’année 2024 a été marquée par la présentation et l’élaboration des modalités de mise en oeuvre opérationnelles des enjeux et mesures du Schéma de développement du service public régional de l’orientation tout au long de la vie (SPROTLV) dans le cadre de la refonte du Contrat de plan régional de développement des formations et de l’orientation professionnelle (CPRDFOP).
En 2025, l’enjeu portera sur la mise en oeuvre prioritaire de certaines des mesures de ce schéma et notamment :
• garantir la qualité et la lisibilité de l’offre de services : adoption de la charte d’engagement des acteurs du SPRO (mesure 3).
• ouvrir le SPROTLV au monde économique et aux entreprises (mesure 5).
Après une première édition 2023 forte d’un très beau succès, 2025 est l’occasion de proposer à tous les publics la seconde édition d’Explore les métiers en mars 2025.
Enfin, 2025 sera également une année de bilan du nouveau cadre triennal de soutien de la Région aux missions locales. Ce cadre adopté au printemps 2023 instaure un dialogue technique et politique rénové et sécurisé pour ces structures, acteurs incontournables de l’accompagnement des jeunes vers l’insertion durable.

38,6 M€ en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche
Au-delà du soutien aux projets de recherche, la Région choisit de déployer ses interventions au bénéfice de la qualité de vie des 80 000 étudiants de Bourgogne-Franche-Comté et de la valorisation et diffusion des travaux de recherche auprès des entreprises et des citoyens.
En 2025, la Région consacrera à sa politique en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche dont près de 21,9 M€ à l’enseignement supérieur et 16,7 M€ à la recherche.

Les principaux axes pour 2025 :
• le SRESRI 2025-2030 : l’année 2025 est marquée par la mise en oeuvre du nouveau schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, adopté par l’Assemblée régionale le 21 février 2025. Il vise à promouvoir l’attractivité de notre région en capitalisant sur les réussites et les pratiques en matière d’ESRI tant à l’échelle régionale que des territoires, tout en faisant mieux entendre la voix des usagers finaux qui sont les étudiants, les chercheurs et les citoyens. Concrètement, il a pour but d’améliorer le quotidien des étudiants et la qualité de leurs études, de soutenir le travail des chercheurs dans les laboratoires et la valorisation de leurs travaux. Il s’agit également d’aider les citoyens à mieux comprendre leur environnement au travers de la science. Pour la Région, il est le support de l’exercice de son rôle de chef de file en matière d’ESRI vis-à-vis des collectivités locales, en lien avec les stratégies et schémas ESRI de celles accueillant un campus, et est la référence pour la conduite de sa politique de coordination des initiatives régionales de culture scientifique, technique et industrielle (CSTI), politique relevant d’une compétence de la Région.
• le déploiement du volet immobilier universitaire du CPER 2021-2027 : la Région soutient de manière résolue une forte politique de construction, rénovation et extension du bâti universitaire, tant dans le cadre du CPER que des contrats de territoire. Le patrimoine immobilier constitue un facteur stratégique de première importance pour l’insertion des universités dans leur territoire et leur attractivité tant au sein du périmètre régional qu’à l’extérieur. Il représente également un élément central pour l’accueil des étudiants, pour la bonne exécution des travaux de recherche, ainsi que pour l’installation dans les meilleures conditions d’équipements technologiques mutualisés renforçant la capacité d’innovation des laboratoires de recherche, l’interdisciplinarité et la compétitivité des territoires.
Au titre du CPER, le budget 2025 prévoit d’engager un tiers du montant alloué sur la totalité de la période couverte. Cet engagement portera sur la mise à disposition des étudiantes et étudiants de logements rénovés, connectés et adaptés aux normes énergétiques actuelles. Il contribuera également à créer un campus urbain dénommé Maret qui regroupera, d’ici 2028, Sciences Po Dijon, l’Ecole Supérieure de Musique et l’Ecole d‘Art de Dijon au centre-ville de Dijon.
• la mise en oeuvre du volet « recherche » de la feuille de route régionale biothérapies et accompagnement du transfert de technologie : le volet « recherche et transfert de technologie » pour le développement des biothérapies et de la bioproduction de thérapies innovantes constitue un volet majeur pour cette filière émergente où les gains potentiels en termes de recherche/innovation sont encore immenses. La Région continuera en 2025 de soutenir le lien entre recherche et innovation notamment à travers le dispositif de détection des projets à haut potentiel d’innovation, à travers son soutien à l’incubateur Deca-BFC.

axe 2

31,6 M€ en faveur de la transition énergétique
La feuille de route transition énergétique 2025-2030 adoptée le 21 février dernier sera poursuivie en 2025. Les actions proposées reposent sur les trois piliers de la transition énergétique pour l’atténuation du changement climatique (la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique, la production d’énergies renouvelables et de récupération). Cette nouvelle version de la Feuille de route s’inscrit pleinement dans le cadre de la démarche de Planification écologique, qui fixe des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour la Bourgogne-Franche-Comté d’ici 2030, grâce à une mobilisation collective de l’ensemble des acteurs en région autour de la COP BFC. A cet effet, la Feuille de route de la transition énergétique de la Région a vocation à être le volet « énergie » de la contribution de la collectivité régionale à la démarche de Planification écologique de la Bourgogne-Franche-Comté.
• En matière d’efficacité énergétique, le programme Effilogis, qui rencontre toujours un grand succès, est poursuivi en 2025, à la fois en matière d’habitat social (bailleurs sociaux) et de bâtiments tertiaires (Collectivités/Associations). La priorité reste la rénovation performante du parc de logements sociaux qui contribue à la résorption de la précarité énergétique.
Des évolutions concernant l’accompagnement des copropriétés, pour ajuster les dispositifs régionaux aux évolutions nationales notamment, seront proposées probablement en milieu d’année.
Pour l’habitat privé, le service public France Rénov’ a été élargi à la rénovation de l’habitat, au-delà de la rénovation énergétique, par l’Etat qui en a confié son pilotage à l’ANAH. Les nouveaux porteurs du service sont désormais prioritairement les EPCI et les Départements. La Région réoriente ses efforts sur le développement d’une offre professionnelle adaptée en quantité et qualité à la rénovation performante, en s’appuyant toujours sur le Pôle énergie mais aussi sur des territoires partenaires, et enfin en associant l’ensemble des acteurs régionaux concernés en vue de l’élaboration concertée d’un programme d’actions dédié,
• En 2025, la Région poursuivra son soutien aux EnR, avec un renforcement de l'ingénierie et une communication valorisant ces moyens de production, en particulier les projets citoyens et d'intérêt territorial. Les aides à l’investissement sont ciblées sur le développement des réseaux de chaleur, de la filière bois énergie, du solaire thermique, de l'hydroélectricité et de la méthanisation agricole et territoriale,
• En 2024, l’éco-conditionnalité des aides de la Région au bâtiment et équipement a été étendue aux thèmes de l’eau, des déchets de chantier, de la biodiversité et de la sobriété foncière. Ces éco-conditionnalités s’appliquent également aux opérations pour lesquelles la Région est maitre d’ouvrage.
Les éco-conditionnalités des aides entreront en 2025 dans une phase très opérationnelles avec les premiers dossiers suivis fin 2024.

10,7 M€ en faveur de la biodiversité et de l'eau
Le territoire régional bénéficie d’une grande richesse de milieux naturels, de plus de 40 000 km de cours d’eau et de nombreux lacs et étangs qui contribuent à la diversité des paysages et des écosystèmes.
Dans le domaine de la protection et de la reconquête de la biodiversité et des milieux aquatiques, la Région Bourgogne-Franche-Comté compte 19 réserves naturelles régionales (5 000 hectares) et 118 sites Natura 2000 (659 000 hectares) qui interviennent dans des typologies d’habitats naturels diversifiés (cavités à chiroptères, tourbières, espaces forestiers, pelouses calcaires, vallée alluviale…).
Le déploiement des réserves naturelles régionales constitue une priorité avec le classement de deux nouvelles réserves en 2025, le développement du réseau et la mise en place d’un accompagnement à la mise en place de la méthode Natur’Adapt pour l’ensemble des réserves.

1,3 M€ en faveur de l'éducation, de la sensibilisation à l’environnement et au développement durable
La Région Bourgogne-Franche-Comté mène depuis de nombreuses années une politique de soutien et de développement de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) volontariste, afin d’accompagner la compréhension des enjeux liés à la protection de l’environnement au sens large, et de favoriser le passage à l’acte des acteurs et des citoyens au quotidien.
Les territoires de la Région sont touchés par les impacts du changement climatique et constatent l’effondrement de la biodiversité et la dégradation des milieux, dans les jardins comme en milieux agricoles ou dans les espaces protégés…
L’objectif poursuivi en matière d’éducation à l’environnement et au développement durable est de toucher et d’embarquer les habitants, toute génération confondue et dans tous les territoires, en utilisant plusieurs canaux et vecteurs de diffusion.

8,7 M€ en faveur de l'économie circulaire et des déchets
La Région est compétente dans le domaine de la planification déchets, de l’observation des déchets et de l’animation de l’économie circulaire. Elle s’appuie sur les objectifs et règles du SRADDET modifié en 2024 en intégrant les objectifs de la Loi AGEC.

Les priorités 2025 portent sur :
• l’animation du réseau des collectivités à compétence déchets,
• le déploiement des actions en faveur du recyclage et du réemploi des déchets du BTP en lien étroit avec les éco-organismes,
• l’amélioration continue de l’observatoire des déchets.

4,7 M€ en faveur de la forêt et du bois
L’avenir de la filière forêt-bois mais aussi la diversité des enjeux environnementaux et sociétaux (paysages, biodiversité, sols, ressource en eau, aménités diverses …) nécessitent d’amplifier et d’accélérer les évolutions engagées ces dernières années dans la politique forêt-bois de la Région.
La Bourgogne-Franche-Comté est l’une des cinq plus grandes régions forestières de France (11% de la forêt française), et la forêt y occupe 37 % du territoire régional (contre 28% au niveau national). Avec seulement 11% de la surface forestière française, la région produit 13% de la récolte et 18% des sciages nationaux, et ses massifs forestiers sont réputés pour la qualité de la ressource : chêne de Bourgogne, douglas du Morvan, sapin et épicéa du Jura. La filière produit environ 1 milliard d’euros de richesse annuelle et emploie plus de 23 500 personnes au total (2,2% des emplois régionaux).

Les priorités 2025 portent sur :
• le Contrat forêt bois 2018-2028 de Bourgogne-Franche-Comté constitue le cadre stratégique fixant les orientations stratégiques de l’élaboration des politiques publiques pour la filière forêt-bois en région pour la période 2018-2028. S’il soulignait déjà la nécessaire anticipation et l’adaptation aux changements climatiques en forêt, l’augmentation majeure des dépérissements forestiers depuis 2018 mais aussi la diversité des enjeux environnementaux et sociétaux (paysages, biodiversité, sols, ressource en eau…),
• la Région poursuivra donc ses actions en faveur d’une gestion exemplaire des forêts, répondant aux objectifs économiques et de multifonctionnalité. La recherche et les dispositifs permettant de diffuser et mettre en pratique l’évolution de la connaissance sur l’adaptation des forêts aux changements climatiques seront accompagnés (îlots d’avenir notamment),
• plus en aval, la filière bois construction constitue une filière de valorisation d’une ressource naturelle et renouvelable à fort potentiel de développement (notamment avec la mise en oeuvre de la RE 2020), tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par captation et stockage. Elle permet également d’offrir un débouché aux bois scolytés qui, s’ils sont exploités et sciés à temps, ont les mêmes qualités techniques que les bois sains malgré un bleuissement fréquemment observé. Les projets de la construction publique en bois local continueront ainsi d’être soutenus en 2025.

66 000 € en faveur de la montagne
La loi de modernisation, d’aménagement et de protection de la montagne du 28 décembre 2016, actualisant la loi de 1985, a confirmé et renforcé les outils de concertation et de programmation existants (comités de massifs, schémas de massifs…), ainsi que l’action des Régions (conseil national de la montagne…).
La contribution de la Région Bourgogne-Franche-Comté aux contrats de plan interrégionaux État-Régions (CPIER) de massifs matérialise la prise en compte concrète des spécificités montagne de la région. Elle illustre également ce principe de différenciation de l’action régionale à l’oeuvre dans l’ensemble du territoire.
Basées sur la définition d’objectifs entre l’Etat et les Régions, auxquels les Départements prennent part, ces conventions interrégionales de massifs encouragent un développement global durable, assurant un équilibre entre développement économique (favorisant le maintien et le développement des activités), adaptation au changement climatique et préservation des espaces naturels.
Ces outils contractuels interrégionaux de massifs outillent ainsi la mise en oeuvre de politiques publiques mutualisées et concertées en matière d’aménagement et d’attractivité des territoires, d’innovation économique et sociétale, de développement de destinations touristiques, d’agriculture et de forêt, d’agroalimentaire et de filières bois.
Au total, sur l’intégralité des trois massifs auxquels la Région Bourgogne-Franche-Comté est rattachée (Jura, Vosges, Massif central), la maquette interrégionale des CPIER 2021-2027 mobilisera plus de 350 M€ de crédits Etat / Régions, auxquels s’ajoutent 64 M€ de crédits européens. Ce montant inclut 150 M€ sur 2021-2022 au titre du Plan Avenir Montagne (PAM), cofinancé entre Etat et Régions dans sa partie investissement.
Sur la période 2021-2027, la contribution financière de la Région Bourgogne-Franche-Comté s’élève à plus de 34 M€ en incluant le PAM. Ces fonds permettent d’accroître l’effet levier de nos politiques publiques dans ces territoires.

26,8 M€ en faveur du numérique
Au titre de sa politique en faveur du numérique, la Région souhaite mettre en place une démarche de stratégie régionale de la donnée et de l’intelligence artificielle, s’engager dans une feuille de route du numérique responsable, accélérer le déploiement du réseau régional d’interconnexion souverain des Lycées et des bâtiments administratifs de la collectivité avec Bourgogne-Franche-Comté Connect.

Les priorités 2025 portent sur :
• l'extension du réseau régional (GFU) de la Région : Le but est de poursuivre le raccordement d’une cinquantaine de sites sur les territoires de la Nièvre, du Sud Saône-et-Loire (Mâcon, Digoin, Paray-le-Monial, Charolles), de l’Yonne (Sens, Joigny, Tonnerre) et de la Côte-d’Or (Montbard, Semur-en-Auxois, Auxonne). Ce réseau indépendant permet d’améliorer la qualité de service, d’augmenter les débits, de sécuriser les échanges, de diminuer les charges de fonctionnement et d’accélérer les usages numériques. Cette extension nécessite la souscription de contrats d’IRU (droits d’usage de longue durée) d’infrastructures de réseau (fibres optiques,) ainsi que l’acquisition de matériel électronique. Par ailleurs, l’étude de préfiguration d’un data center régional et/ou d’un nuage souverain régional, lancée en 2024, se poursuivra en 2025,
• data BFC TID : Depuis 2023, la Région est chef de file du consortium avec l’ARNIA et la société Upciti, sont lauréates de l’appel à projet « Territoires Intelligents et Durables » (AAP-TID). Le projet « DataBFC-TID » consiste à concevoir, tester et déployer des services numériques innovants, réplicables et mutualisables pour favoriser la transition écologique des territoires pilotes. Cela comprend l’installation et l’utilisation des capteurs (technologie Upciti) qui permettront de collecter des informations (flux routiers, fréquentation commerciale, fréquentation de déchetteries, utilisation de parkings de covoiturage…). Ensuite, les données seront traitées (ce sera le rôle de l’ARNIA) afin de proposer des services utiles aux collectivités et aux habitants. Le projet « DataBFC-TID » associe à ce stade sept collectivités. En 2025, la Région accompagnera ces collectivités dans la mise en oeuvre de leur cas d’usage respectifs. L’objectif final est de proposer aux communes et EPCI, urbains comme ruraux, des services innovants adaptés aux spécificités des territoires afin qu’ils améliorent leur empreinte écologique et les services rendus aux habitants,
• la poursuite de la mise en oeuvre de la Politique Publique des Usages Numériques BFC (PPUN-BFC) : La Région continue l’accélération de la transformation numérique de son territoire via les deux règlements d’intervention « Territoires Intelligents et Durables » et « Fond en faveur du développement des usages numériques »,
• les projets européens : L’objectif de la Région est de poursuivre les collaborations transnationales sur les sujets numériques. Engagée dans deux projets européens INTERREG NW jusqu’en 2027, la délégation à la transformation numérique poursuit en 2025 la mise en oeuvre du projet BEPROACT sur la maintenance prédictive des infrastructures avec son projet pilote « Smart-Building ». Il s’agit en 2025 de poursuivre les travaux visant à équiper le bâtiment Viotte de capteurs intelligents dans l’objectif d’améliorer à la fois l’entretien du bâtiment et le confort des agents. Parallèlement, la Région souhaite monter en compétences et sensibiliser à l’intelligence artificielle sur le territoire. C’est dans cet objectif que le projet européen ENAIBLER vise à partager et à construire à l’échelle européenne une méthode et des groupes de travail sur l’intelligence artificielle. Ce travail se poursuit en 2025 sous la forme de visites d’études auprès des partenaires associés, notamment la Région Opole (Pologne) en juin 2025 et des instances européennes avec une visite à Bruxelles en octobre 2025. Des sessions de travail et de formation à l’intelligence artificielle seront également menées cette année dans le cadre de ce projet.
Une autre priorité sera la rédaction de la Feuille de route du Numérique Responsable pour la Région ainsi que l’engagement de la phase 4 pour 2025, qui consistera à rédiger les fiches actions de la feuille de route pour une adoption au second semestre 2025.

699,4 M€ en faveur des mobilités et infrastructures
L’année 2025 sera marquée par :
• le lancement d’une commande significative de matériel roulant afin d’améliorer l’offre de service sur le territoire et de la rendre plus attractive,
• le lancement des premiers accords-cadres en lien avec le dispositif régional de distribution et services aux voyageurs,
• la reprise en propriété des recettes TER. Ce chantier s’inscrit dans un processus d’assujettissement de la Région à la TVA, dans le cadre de la convention Train MOBIGO.

axe 3

46,2 M€ en faveur de l’aménagement du territoire
La politique de cohésion territoriale de la Région s’articule autour de quatre piliers : territoires de projets, quartiers prioritaires de la ville, centralités et ruralités. Elle soutient ainsi l’ensemble des territoires (urbains et ruraux) et cible trois priorités :
• transitions écologiques, environnementales et numériques,
• renforcement des centralités,
• développement des coopérations.
Ces 3 priorités structurent le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet).
L’année 2025 est une année de mise en oeuvre des politiques territoriales autour des quatre piliers de la politique de cohésion territoriale.

2,3 M€ en faveur de la santé et de l’alimentation
La situation sanitaire de la Région est marquée par des vulnérabilités qui accentuent les inégalités d’accès à la santé notamment dues à une population plus âgée que la moyenne nationale, par une surmortalité générale plus forte que la moyenne nationale, une surmortalité prématurée plus forte et liée en partie aux maladies cardiovasculaires et aux addictions, et par une densité de professionnels de santé inférieure à celle observée en France. L’accès à la santé et aux soins est un enjeu majeur, marqué par un risque de rupture d’égalité entre les habitants.
La santé reste une compétence largement portée par l’Etat. Pour autant, la Région a souhaité mettre en oeuvre une intervention volontariste dans ce domaine, afin de contribuer à un meilleur équilibre territorial et à une plus grande justice sociale : c’est au travers de ses compétences propres et de ses leviers spécifiques que la région est en mesure d’intervenir dans ce domaine. L’objectif est ainsi l’accès de tous à la santé et à des soins de qualité en tous points du territoire régional, en complément de l’Etat qui en est le premier garant.

33,7 M€ en faveur de la culture et du patrimoine
Plusieurs priorités sont définies :
• Favoriser un accès équitable pour tous à la culture : la Région continuera de veiller à promouvoir une présence artistique équitable sur l’ensemble du territoire en favorisant la création artistique ainsi que la circulation des oeuvres et des artistes.
Les programmes de soutien au spectacle vivant et au développement culturel sont ainsi poursuivis, notamment l’aide aux festivals qui maillent et mettent en valeur les territoires et le soutien aux coopérations culturelles durables avec l’ensemble des opérateurs.
Face aux nombreux freins à l’accessibilité à la culture du fait d’inégalités persistantes, le renouvellement et la diversité des publics restent en 2025 des enjeux majeurs que la Région continuera d’ériger en priorité, particulièrement à travers les mesures en faveur de l’éducation artistique et culturelle.
• Accompagner les acteurs du territoire dans le processus de création/production/diffusion : afin de permettre aux acteurs et opérateurs culturels de faire face aux enjeux sociétaux et économiques, la Région propose la poursuite des soutiens à l’émergence et à la création artistique par l’accompagnement des artistes et compagnies oeuvrant dans l’ensemble des esthétiques (musique, spectacle vivant, art contemporain), ainsi qu’aux capacités de production et de diffusion des différents lieux. Elle maintient son investissement dans le secteur cinématographique et audiovisuel en aidant des projets de réalisation qui valorisent les territoires et produisent d’importantes externalités positives économiques et touristiques.
La Région s’inscrit dans la continuité des échanges pérennes initiés avec les professionnels du secteur depuis 2021 dans le cadre d’une vaste concertation et formalisés depuis dans différentes instances.
• Valoriser les travaux d’inventaire et structurer la filière patrimoine : considéré comme un bien commun, le patrimoine est indispensable à l’identification et au rayonnement des territoires. Compétence de la Région, le patrimoine régional est recensé, étudié et valorisé par le service de l’inventaire et du patrimoine avec en 2025, trois nouvelles publications et le lancement de deux nouvelles études.
Par ailleurs, dans la continuité des coopérations et échanges développés et formalisés dans le cadre de la structuration de la filière patrimoine, la démarche d’animation est poursuivie autour de plusieurs rencontres régionales dont une qui abordera les interactions entre patrimoine et transition énergétique.
Propriétaire du château de Châteauneuf en Auxois, la Région confortera ce lieu comme un site majeur du patrimoine régional et un opérateur culturel reconnu. Les travaux conséquents terminés en 2024 confèrent au site une nouvelle dimension liée aux nouveaux espaces de visite et aux nouvelles animations proposées. La mise en oeuvre du projet scientifique et culturel est poursuivie avec notamment le réaménagement de certaines pièces du logis principal.

8,2 M€ en faveur du sport
• Poursuivre la structuration et la valorisation du mouvement sportif : accompagner le mouvement sportif est une priorité de la Région. La réforme de la gouvernance du sport et l’évolution des pratiques modifient les grands équilibres en dégageant des préférences marquées pour des pratiques dites inorganisées, autonomes, ayant pour finalité le loisir et la santé.
La Région continuera à aider les ligues et comités sportifs régionaux dans leur structuration par l’accompagnement et la formation des bénévoles et des salariés, et dans l’affirmation de modèles économiques adaptés par le biais de contrats d’objectifs. Elle soutiendra les clubs, lieux de proximité, de solidarité et de partage en ciblant l’initiation à une pratique sportive incluant des objectifs tels la transition énergétique ou la lutte contre toutes les discriminations.
Le sport étant un vecteur d’exemplarité, seront aidés les clubs évoluant au meilleur niveau comme ceux qui organisent des manifestations et évènements favorisant l’attractivité du territoire.
• Privilégier et formaliser des coopérations avec les acteurs de la formation et de la performance : conformément aux attendus de la réforme de la gouvernance du sport, la Région a mis en place et préside la conférence régionale du sport qui a produit un projet sportif territorial identifiant les enjeux en matière de développement durable du sport.
Propriétaire du CREPS et actrice majeure de son évolution (réception en 2024 du C2PA financé dans le cadre du PAIR), et partenaire historique du Centre National du Ski Nordique et de Moyenne Montagne (CNSNMM) de Prémanon, la Région poursuit les synergies et mutualisations en termes de formation et de haut niveau entre ces deux entités, via la formalisation du partenariat.
Concernant le haut niveau, un nouveau mode opératoire incluant la Maison Régionale de la Performance intégrée au CREPS sera mis en place avec en perspective la position préférentielle du CNSNMM dans l’optique des Jeux Olympiques d’hivers de 2026 et ceux de 2030. Une évaluation des dispositifs dédiés au sport de haut niveau sera réalisée.
• Favoriser un aménagement sportif durable du territoire : mailler le territoire régional d’équipements sportifs de qualité, tout en veillant à une répartition équitable en vue d’un égal accès à tous à une activité sportive sur l’ensemble du territoire reste une priorité de la Région en 2025.
La Région visera en 2025 à s’adapter au diagnostic du projet sportif territorial, à prendre en compte les projets émanant des territoires et à intégrer à juste proportion les critères d’éco-conditionnalité et de sobriété énergétique. Cette démarche se fera en concertation avec l’Etat, les collectivités de proximité et le mouvement sportif, et en s’inscrivant dans une démarche de transition énergétique.

2,37 M€ en faveur de la vie associative
La Région peut s’appuyer sur un secteur associatif fort sur tous les territoires de plus de 60 000 associations, près de 570 000 bénévoles et 76 120 salariés. Une des interventions majeures de la Région consiste en un soutien à la structuration régionale du réseau associatif et à la professionnalisation des structures, notamment par l’aide à la création d’emplois dits d’utilité sociale.

La priorité pour 2025 : consolider la structuration du secteur associatif et sécuriser l’accompagnement de proximité
• Le dispositif d’aide à l’emploi d’utilité sociale déployé depuis 2016 sera pérennisé en 2025. Elle consiste en un accompagnement sur 2 ans de 22 K€ pour des postes d’utilité sociale exclusivement adossés à un projet de développement, de partenariat et d’ancrage territorial dans une logique de transition écologique et solidaire.
• Outil de proximité et ressource indispensable pour les associations dans le diagnostic, l’analyse et l’accompagnement de leurs besoins en termes de stratégie et ressources humaines, le soutien au Dispositif Local d’Accompagnement (DLA) sera poursuivi et consolidé.
• L’accompagnement des structures ressources (Mouvement associatif et têtes de réseaux membres du CRAJEP) sera toujours conduit au regard et à proportion de leur soutien actif aux associations et à leur engagement dans la mise en oeuvre d’actions collectives (observatoires, réseaux...).

1,58 M€ en faveur de la jeunesse
La Région souhaite encourager l’émancipation et la capacité d’agir des jeunes et promouvoir la participation citoyenne.
Les priorités pour 2025 :
• le dialogue structuré de la jeunesse (DSJ) entrera dans la phase préparatoire de son 3e cycle dédié à la culture.
La Région intensifiera en 2025 son soutien à l’engagement des jeunes dans la réalisation de leurs projets quels qu’ils soient (création d’association, mobilité internationale, entreprenariat...) et encouragera le droit à l’expérimentation par le biais de différents appels à projets. A ce titre, les projets d’intérêt général ou social sont soutenus au travers du dispositif régional d’appui au service civique. En 2025, le dispositif permettra le cofinancement de missions sur des thématiques, des territoires ou des publics prioritaires (transition écologique, citoyenneté, inclusion sociale, handicap).
Le déploiement sur l’ensemble du territoire de la Carte Avantage Jeune (CAJ), véritable outil d’émancipation, sera poursuivi comme le soutien au CRIJ, qui assure le portage et l’ingénierie de la CAJ et le développement d’autres prestations au bénéfice de la jeunesse, tels le magazine Topo ou l’actualisation régulière d’un portail internet recensant nombre d’informations.
L’accès au dispositif d’aide au permis de conduire est poursuivi avec une aide forfaitaire de 300 € accordée sous conditions d’âge, de situation scolaire ou professionnelle, de ressources financières parentales et en contrepartie de 15 heures de bénévolat dans une association. Ce dispositif fera l’objet d’une proposition d’évolution de son règlement d’intervention.

57,5 M€ en faveur de l'action européenne et internationale
L'action européenne et internationale
Les objectifs :
• poursuite et approfondissement de l’aide et de la coopération en direction de l’Ukraine,
• renforcement des échanges en matière de transition énergétique et de dialogue avec la Jeunesse dans le cadre du partenariat avec la Rhénanie-Palatinat,
• exploration de nouveaux chantiers dans le cadre de la Quadripartite (avec les partenaires d’Allemagne, de Pologne et de République tchèque) et rencontre politique en Allemagne,
• élaboration d’un plan d’action partagé sur l’adaptation aux changements climatiques en matière de politique agricole, avec les partenaires d’Afrique du Sud,
• approfondissement de la coopération dans le cadre de l’espace alpin (Jeunesse, gestion de l’eau, économie circulaire),
• accompagnement des stratégies intégrées de coopération infrarégionales dans le cadre de l’Arc jurassien,
• renforcement des actions d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale célébration des 40 ans de la coopération institutionnelle.

Autorité de gestion des fonds européens
Les objectifs :
• valorisation des projets et réalisation des programmes,
• programmation FEDER - FSE+ et Interreg France-Suisse 2021-2027 : animation renforcée sur les programmes, montée en puissance des programmations.
Les actions soutenues au titre de l’autorité de gestion (FEDER, FSE, Interreg France Suisse) pour la programmation 2021-2027 sont déclinées dans les différentes thématiques des politiques publiques régionales.

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