Avec SAMI, SilMach et Besançon veulent révolutionner le monde du capteur intelligent

Grâce à un énorme coup de pouce de l’Union Européenne, la société bisontine SilMach et ses partenaires académiques (Sup Microtech et l’Université Marie & Louis Pasteur) se lancent dans un pari fou : créer les capteurs les plus intelligents au monde, fonctionnant sans énergie.

Lancement du projet SAMI, jeudi 30 janvier 2025. Photo : Xavier Ducordeaux
Lancement du projet SAMI, jeudi 30 janvier 2025. Photo : Xavier Ducordeaux

Les micro-détecteurs de chocs de la société SilMach (Besançon) avaient impressionné le monde des micro-techniques lors de leur sortie, l’an dernier. Installés sur une structure - un objet du quotidien, un appareil électronique, un véhicule, ou plus généralement sur un ouvrage d’art – les capteurs SilMach enregistrent les évènements qu’elle subit. Pour son gestionnaire, c’est l’assurance de pouvoir évaluer son état, sa durée de vie, ou tout simplement de pouvoir générer des alertes de sécurité. L’innovation de ces capteurs réside dans le fait qu’ils fonctionnent … sans énergie ! En effet, ils s’appuient sur la déformation de la structure sur laquelle ils sont installés pour détecter et comptabiliser les évènements mécaniques.
 

Pierre-François Louvigné, Directeur Général de SilMach. Photo : Xavier Ducordeaux
Pierre-François Louvigné, Directeur Général de SilMach. Photo : Xavier Ducordeaux

Un an plus tard, la société voit plus grand : « Ces capteurs fonctionnent, mais ils sont très complexes, explique Pierre-François Louvigné, Directeur Général de SilMach. Il faut les simplifier. L’objectif, c’est de diviser les coûts de production par 10. » Le dirigeant présentait son projet jeudi 30 janvier 2025, aux côtés de ses partenaires académiques que sont Sup Microtech et l’Université Marie & Louis Pasteur, via son institut FEMTO-ST. Baptisé SAMI (Senseurs Autonomes pour Monitoring Intelligent), il sera mené sur 4 ans et mobilisera près de 25 personnes. Evalué à 6 millions d’euros, il bénéficie d’un soutien de l’Union Européenne à hauteur de 4,3 millions d’euros : « Sans l’Europe et sans la Région, qui gère les fonds européens, ce projet ne verrait pas le jour », avoue Pierre-François Louvigné.
 

Pascal Vairac, directeur de Sup Microtech. Photo : Xavier Ducordeaux
Sup Microtech va mobiliser 10 personnes pour travailler sur le projet SAMI. Photo : Xavier Ducordeaux

Présente pour soutenir le lancement de ce nouveau projet, la Présidente de Région Marie-Guite Dufay n’est pas inquiète quant à la bonne utilisation des fonds européens :

Avec SilMach et ses 20 ans d’expérience, l’université Marie & Pierre Curie, Sup Microtech et l’institut FEMTO-ST, on a un quatuor de confiance, un quatuor gagnant. Je salue ce projet à forte ambition pour notre industrie régionale.

Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté

En baissant ses coûts de production, SilMach espère s’ouvrir à d’autres marchés : le BTP, l’aéronautique, le nucléaire, le levage, les transports … En 2030, elle espère produire 170 000 capteurs par an et générer un chiffre d’affaires de plus de 5 millions d’euros (1.3 millions aujourd’hui).
 

Les partenaires et les financeurs du projet SAMI. Photo : Xavier Ducordeaux
Les partenaires et les financeurs du projet SAMI. Photo : Xavier Ducordeaux

 

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Article du 31/01/2025 07:48, modifié le 31/01/2025 08:25

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