La Journée régionale des énergies renouvelables (EnR) s’est tenue mardi 13 décembre 2022 à Dijon, en présence des partenaires de la Région, des acteurs du renouvelable et des élus.
Solaire, photovoltaïque, méthanisation, éolien… La Région Bourgogne-Franche-Comté a, depuis bientôt 20 ans, fait de la transition énergétique le fil rouge de ses plans de mandat successifs. Le contexte actuel de grave crise énergétique met en exergue l’urgence d’accélérer un mouvement basé sur trois fondements : sobriété, efficacité et production d’énergies renouvelables.
En introduction de cette journée marquée par la signature d’une convention Etat - Région - syndicats d’énergie (voir encadré), la présidente Marie-Guite Dufay a exprimé sa détermination. « Je tiens à ce que la Région tienne pleinement son rôle de cheffe de file. Je tiens aussi à vous rassurer, à vous outiller, car il y a beaucoup de fronde dans l’air, surtout envers l’éolien. Il y a foison d’idées reçues, de préjugés, de rumeurs que nous devons nous efforcer de déconstruire. »
Afin d’atteindre l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050, le moment est venu de « mettre le paquet », à l’heure du débat public national sur le futur mix énergétique de la France et alors que l’Assemblée nationale étudie le projet de loi sur l’accélération des énergies renouvelables.
Pas une option
Les énergies renouvelables ne sont pas une option, elles occupent une place de choix dans le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) approuvé par le Conseil régional le 16 septembre 2020. Avec des enjeux énormes : réduire l’artificialisation des sols en application de la loi Climat et Résilience d’août 2021 et renforcer la lutte contre le réchauffement climatique. Mais comment faire ? Tout d’abord en accélérant la décroissance de nos consommations et donc en intensifiant les efforts dans de multiples secteurs comme celui du bâtiment, du transport de personnes et de marchandises, de l’industrie. Et, en parallèle, en mobilisant, en planifiant, en accompagnant les maitres d’ouvrage, dont les collectivités, en soutenant financièrement les études et les projets, en investissant dans les Sociétés d’économie mixte (SEM) et les Sociétés coopérative d'intérêt collectif (SCIC), c’est l’ambition de la Région. « La question n’est plus de savoir si on est pour ou contre les EnR, mais comment on les développe ! » synthétise Stéphanie Modde, vice-présidente de la Région en charge de la transition écologique.
Pas un gros mot !
« Energies renouvelables, ce n’est pas un gros mot » s’est exclamée la présidente, consciente que les 14 nouveaux réacteurs nucléaires prévus en France d’ici 15 ans ne suffiront pas. « Il faut passer d’un système centralisé quasiment invisible à un modèle très décentralisé, très visible, qui reposera sur les initiatives locales. » Un modèle également créateur d’emploi.
Les collectivités auront un rôle important à tenir : sensibiliser, animer, accompagner, bref, « préparer le terrain » afin que des projets, citoyens ou privés, se développent au bénéfice des territoires en boostant l’activité économique.
Stéphane François, chargé de mission climat-air-énergie, ATMO BFCIl faudra multiplier par quatre la production d’énergies renouvelables en Bourgogne-Franche-Comté d’ici 2050.
Marie-Guite Dufay, présidente de RégionLa bataille qui s’impose à notre pays se gagnera ensemble, par le collectif, avec une collaboration public-privé. N’opposons pas les deux. Tout cela avec trois points de vigilance : le respect de la biodiversité, la préservation de la sécurité alimentaire et le développement des compétences pour travailler sur les techniques d’avenir. Et sur ces points, la Région fait le nécessaire.
La convention signée
A l’occasion de cette rencontre, la Région, l’Etat et l’alliance des syndicats d’énergie ont signé la convention de partenariat 2022-2025 pour la coordination et l’accélération de la transition énergétique en Bourgogne-Franche-Comté. Objectif : poursuivre la dynamique enclenchée à travers de nombreuses actions. « Cette convention constitue le marqueur d’une volonté de travailler ensemble pour accélérer sur deux fronts, celui de la maitrise des consommations et celui du développement des énergies renouvelables. » a commenté Marie-Guite Dufay.
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